Les Pacers de Reggie Miller et Rik Smits sont opposés en finales de conférence Est au Magic de Penny Hardaway et du jeune Shaquille O’Neal. La série est des plus serrées, et les deux équipes nous réservent une fin de match de légende le 29 mai 1995 lors du game 4, avec des shoots clutchs à en pleuvoir.
Un succès est impératif pour les Pacers dans ce Game 4, puisqu’une défaite donnerait un avantage de 3-1 dans la série à Orlando. Les coéquipiers de Reggie Miller se doivent donc de retourner en Floride avec un score de parité pour espérer rejoindre les Finales NBA. Malgré un poster sensationnel de Penny Hardaway sur Sam Mitchell, ce sont bien eux qui mènent à la mi-temps de six points.
Les joueurs d’Indiana compteront même jusqu’à 12 unités d’avance dans le troisième quart-temps, et pensent donc avoir pris un avantage non négligeable pour la victoire.
Malgré cela, ils voient le Magic fondre sur eux et finalement revenir au score dans la dernière période, et ce, malgré les mises sur le banc forcées de Horace Grant et Shaquille O’Neal, les deux ayant récolté 6 fautes. Mais la raquette s’en trouve affaiblie et en face, Rik Smits (2.24m) obtient facilement une faute, convertit ses deux lancers et donne deux points d’avance à son équipe, 87-89.
La suite appartient à l’histoire. Hardaway trouve dans un premier temps Brian Shaw à 3 points, qui fait passer Orlando devant avec 13.3 secondes à jouer (90-89). C’est ensuite Reggie Miller qui prend ses responsabilités, comme à son habitude dans les moments chaud, et qui inscrit un tir longue distance pour redonner 2 points d’avance aux Pacers (90-92). Il reste alors 5.2 secondes sur l’horloge.
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Mais Miller (23 points à 8/16, 5 rebonds) n’est pas le seul grand joueur sur le parquet. Le système du Magic est dessiné pour Hardaway (26 points à 11/21, 4 rebonds, 3 passes, 4 interceptions), qui reçoit le ballon au milieu du terrain. Le meneur se décale sur sa gauche pour décocher un nouveau shoot derrière l’arc, bien contesté par Haywoode Workman. Ficelle et plus qu’1.3 seconde à jouer (93-92).
Les fans de la Market Square Arena connaissent l’importance de cette ultime remise en jeu et retiennent donc logiquement leur souffle. Derrick McKey trouve Rik Smits près de la ligne des lancers francs, collé par son défenseur Tree Rollins. Le pivot hollandais le met alors dans le vent à l’aide d’une feinte de tir, envoie le ballon à quelques millièmes du buzzer… Swish. La salle d’Indiana explose et les Pacers peuvent célébrer cette victoire 93-94 acquise avec les tripes. Héros du match Smits (21 points à 6/16, 7 rebonds, 7 passes) est revenu sur ce final complètement fou après la rencontre.
J’avais toute l’action en tête avant de retourner sur le terrain, donc je n’étais pas surpris d’avoir mis ce shoot. Je pensais avoir assez de temps pour faire une feinte. Il a mordu, j’ai pris le tir et c’est rentré. C’est une toute autre série qui commence.
Orlando finira par s’imposer à l’issue des sept matchs pour rejoindre Houston en finale. Cette fin de match reste malgré tout l’une des plus belles jamais vues en Playoffs dans l’histoire de la ligue.
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