Début du Final Four de l’Euroleague. A Belgrade, le Fenerbahçe, le Zalgiris Kaunas, le Real Madrid et le CSKA Moscou vont se battre pour décrocher le Graal du basket européen. On vous présente les différentes affiches : Le match de 21h opposera le géant russe à la maison blanche espagnole.
Quatrième année pour Dimitris Itoudis à la tête du CSKA et… quatrième Final Four pour lui. Meilleur bilan de la saison régulière (24 victoires, 6 défaites) avec une large domination toute l’année, Moscou s’est rapidement qualifié pour les playoffs (dès la 23ème journée). Lors des quarts, l’équipe emmenée par Sergio Rodriguez a dû composer sans son leader français, Nando De Colo, blessé dès le match 1. Dans une série remportée 3 à 1, rien n’a été facile et, il faut le reconnaître,celle-ci s’est conclue sur une erreur d’arbitrage. Pourtant, ce sont bien les Moscovites qui débarquent en Serbie avec l’étiquette du favori sur le dos. L’équipe pourra d’ailleurs compter sur les retours de Nando De Colo et Kyle Hines.
En face, le Real Madrid de Pablo Laso et Luka Doncic. 5ème de la saison régulière (19 victoires, 11 défaites), le club espagnol s’est imposé contre le Panathinaïkos au tour précédent, après avoir coulé lors du match 1. Fort dans la tête, le club a retrouvé Sergio Llull qui a fait beaucoup de bien lors de deux derniers matches de la série. Le Real a du composer avec les blessures tout au long de la saison (Llull, Campazzo, Ayon, Doncic, Randolph) mais est bien présent au Final Four. La tête mais aussi le cœur donc, pour l’équipe neuf fois championne d’Europe.
Pour leurs confrontations directes pendant la saison régulière, les deux équipes sont à une victoire partout. Comme le rappelle Dimitris Itoudis, les deux matches sont complétement différents de ce qui attend le CSKA et le Real ce vendredi.
« On se prépare différemment car on les a déjà rencontré deux fois pendant la saison régulière. Ensuite, lors du dernier match, Gustavo Ayon ne jouait pas et Sergio Llull n’a joué aucun des deux. Ce match était aussi différent pour nous car nous avions deux nouveaux joueurs au poste de meneur (Rodriguez et Westermann). Cependant, ça nous aide de rencontrer ces équipes pendant la saison. Ce n’est pas la première fois que vous jouez cette adversaire lorsque vous arrivez au Final Four. Vous connaissez l’équipe en face, vous pouvez anticiper certaines choses et faire des ajustements. Cependant c’est un match à élimination directe, donc c’est un peu différent ». Dimitris Itoudis
Pour le coach espagnol, le phénomène Luka Doncic peut être une pièce maitresse de son équipe lors des matches décisifs.
« Je pense qu’il a fait une bonne saison. Il a réalisé de très bons matches mais aussi de moins bons. N’oublions pas que l’on parle d’un garçon de 19 ans qui a fait ce qu’il a fait cette saison. Je pense qu’il a été important pour nous en Euroleague et nous sommes heureux de l’avoir avec nous. Je suis aussi très content de son évolution en tant que joueur ces dernières années. Nous espérons qu’il va garder, ou élever son niveau de jeu lors des rencontres qui arrivent. »
Les deux équipes sont plutôt offensives avec 89.4 points pour le CSKA (1er) et 85.68 points de moyenne pour le Real (2ème). Elles se partagent aussi les deux meilleures évaluations de la saison (102.56 pour le Real et 101.24 pour le CSKA). Individuellement, il faudra compter d’un côté sur Luka Doncic (16.1 points) et de l’autre sur Nando De Colo (16.9 points dont 51.5% de loin) pour apporter des points. Méfiance pour le CSKA car 11 joueurs du Real sont entre 5 et 10 points de moyenne. Le danger peut donc venir de partout. On a vu l’expérimenté Felipe Reyes (38 ans) sortir de sa boite lors des quarts (24, 14 et 16 d’évaluation sur les trois derniers matches) ou Rudy Fernandez amener de la malice. Pour les russes, quatre joueurs sont au-dessus des 10 points de moyenne : De Colo donc, mais aussi Will Clyburn (11.7), très bon apport dans l’effectif cette saison, Cory Higgins (14.2) et Sergio Rodriguez (14.1). L’équipe de Pablo Laso prouve sa force collective avec presque 20 passes en moyenne (19.38) alors que le CSKA est légèrement derrière (17.79). A Belgrade, il faudra peut-être mettre son casque. Le CSKA peut arroser à 3 points de manière létale : Sur la saison, l’équipe tourne à 41% du parking (derrière le… Fenerbahçe et le Zalgiris !!!) contre 37.4% pour le Real (8ème). L’Anadolu Efes Istanbul en a fait l’amère expérience, encaissant 110 points avec un gros 18/27 à trois points pour Moscou (soit 66.7%)
L’affiche a des allures de Finale avant l’heure, pourtant il faudra se départager. Messieurs, la piste est à vous, régalez nous.