Après un premier titre de MVP acquis la saison précédente aux dépens de James Harden, Stephen Curry récidive en 2015-2016 et ne laisse cette fois-ci rien à ses rivaux. Le 10 mai 2016, il devient tout simplement le premier MVP à l’unanimité de l’histoire. Flashback sur sa saison régulière historique.
A l’aube de la saison 2015-2016, Steph Curry sort donc d’une saison déjà auréolée d’un trophée de MVP ainsi que d’un premier titre de champion avec Golden State. Ses statistiques sur cet exercice sont très honorables : 23.8 points, 7.7 passes et 4.3 rebonds, tout cela avec un bilan de 67 victoires pour 15 défaites qui valent à son équipe une première place dans la conférence Ouest. Cependant, certains observateurs remettent alors en question la distinction personnelle reçue par Curry, et jugent que James Harden, avec ses 27.4 points, 7 passes et 5.7 rebonds de moyenne, méritait tout autant de la recevoir, si ce n’est plus.
Pas de problème pour le Chef : il revient à son meilleur niveau la saison suivante et est déterminé à reconquérir le trône de la NBA, aussi bien individuellement que collectivement. Sur ses trois premiers matchs de l’année, il nous sort tout simplement deux performances à 40 puis 53 points ! Et le meneur des Dubs ne compte pas ralentir la cadence. Il empilera ainsi 13 matchs à plus de 40 unités, dont 3 à plus de 50.
Sur les traces du record de victoires en saison régulière détenu jusqu’ici par les Bulls de 95-96, les Warriors sont portés par leur star, qui les sauve plus d’une fois de courtes défaites.
Le 27 février, Curry nous sort probablement l’un de ses plus beaux chefs d’oeuvre alors que son équipe se déplace à la Chesapeake Arena. Menés de 11 points à la mi-temps et confrontés à la défense de fer du Thunder de Kevin Durant et Russell Westbrook, les joueurs de la Baie rattrapent progressivement leur retard grâce aux trois points et au génie du meneur. Celui-ci enchaine les tirs longue distance, plus compliqués les uns que les autres, et malgré encore 11 points de déficit à 4mn50 du terme, les Warriors recollent et emmènent le match en prolongations grâce à deux lancers francs d’Andre Iguodala.
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Alors que les deux équipes sont toujours à égalité, Curry reçoit le ballon dans son camp avec 4 secondes à jouer. Il refuse le temps-mort, remonte le terrain, se stoppe à 12 mètres et déclenche son tir : Bang ! Avec son 12ème tir à 3 points de la soirée, record NBA égalé, et ses 46 pions, Steph permet d’arracher la victoire sur le score de 121-118.
Golden State maintient son rythme fou jusqu’au dernier match de la saison, où Curry inscrit à nouveau 46 points, et obtient une 73ème victoire synonyme de record.
Après la plus belle saison régulière de l’histoire d’un point de vue collectif et l’une des plus belles individuellement parlant, le meneur des Dubs est désigné MVP de la ligue par l’ensemble des votants. Il devient ainsi le premier joueur de l’histoire à recevoir ce trophée unanimement, le 10 mai 2016.
Ses moyennes sur l’exercice sont encore plus resplendissantes que la saison précédente, et ne souffrent cette fois-ci d’aucune contestation : 30,1 points, 6,7 passes, 5,4 rebonds et 2,1 interceptions.
La campagne de playoffs se déroulera cependant moins bien pour Curry, qui s’absentera pendant 6 matchs à cause de sa cheville, et ne pourra que s’incliner devant la vengeance des Cavaliers en finale dans un scénario exceptionnel. Sa saison régulière n’en reste pas moins historique.
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