Julius Erving, alias Dr. J, était le profil dominant des années 70-80 et a révolutionné la façon dont le basket était joué. Créateur de moves jusqu’alors jamais imaginés, magicien avec le ballon du haut de ses 2m01, il a passé la plus grande partie de sa carrière du côté de Philadelphie, soit 11 saisons, pour y prendre sa retraite en 1987. Le 19 avril 1988, les Sixers lui rendent alors un vibrant hommage au Spectrum. Flashback.
19 avril 1988. À l’occasion de la réception des Bucks dans l’enceinte de Philly, les 76ers décident de retirer le maillot du docteur le plus célèbre de la planète basket, et dévoilent une statue plus grande que nature de la légende des Sixers sur le parvis de la salle. Comme un symbole, les coéquipiers de Charles Barkley s’imposent ce soir-là 115-102.
Julius Erving a effectivement marqué l’histoire des 76ers. Il débute cependant sa carrière en ABA, la ligue rivale de la NBA jusqu’en 1976, sous le maillot des New-York Nets. Il y fait déjà étalage de son élégance, sa grâce et sa discipline. Une fois en NBA, c’est lui qui offre un nouveau souffle aux Sixers dès son arrivée en 1976, alors que les deux ligues concurrentes viennent de fusionner.
Lui et ses coéquipiers parviennent à éliminer les ennemis jurés Celtics en sept manches lors des demi-finales de conférence, et se qualifient même pour les Finales après avoir franchi l’obstacle des Rockets de Moses Malone. Le défi des Blazers s’avère cependant trop haut pour ces derniers, qui doivent s’incliner 4 à 2, après avoir pourtant pris les deux premiers matchs à domicile.
Le visage de la franchise est malgré tout changé, avec une figure de proue plus dominante que jamais. Erving martyrise ses adversaires et les cercles de la ligue durant l’ensemble de ces années, et forme avec Bobby Jones une paire redoutable. Philly retournera par deux fois en finales NBA : celle de 1980 fait entrer Dr. J dans la légende grâce à son lay-up spectaculaire le long de la ligne de fond.
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On retient également la qualification mémorable de 1982, dans un Garden de Boston qui scandera à Erving et ses camarades suite à la défaite de son équipe « Beat LA, Beat LA ». La marche reste malgré tout toujours trop élevée face à l’armada des Lakers de Kareem Abdul-Jabbar et du jeune Magic Johnson.
La saison 1982-1983 est celle de la consécration pour Erving. Suite à l’arrivée de la star Moses Malone, les Sixers maitrisent particulièrement la saison régulière avec un bilan de 65 victoires pour 17 défaites. Julius compile alors près de 22 points, 7 rebonds et 4 passes décisives en moyenne par match, et obtient son premier et unique titre de champion NBA grâce à une victoire écrasante sur les Lakers : 4 à 0.
On retient aujourd’hui de Julius Erving son élégance, son habileté dans les airs (à l’image de son dunk « rock the craddle ») et sa domination sur la ligue. Dr. J, suite à l’annonce de sa retraite au début de la saison 86-87, reçoit des hommages dans toutes les salles où il a évolué, preuve du respect et de l’admiration des fans et du personnel de chaque équipe de la ligue. Son maillot est aujourd’hui retiré du côté de Philadelphie, mais également chez les Nets.
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