LFB: Diandra Tchatchouang : interview du 04/07/13
La jeune joueuse de l’équipe de France Diandra Tchatchouang a accepté de répondre à nos questions.
1) Peux-tu te présenter rapidement à nos internautes (nom, surnom, âge, taille, poids, ville actuelle, poste, club actuel…)
Je m’appelle Diandra, joueuse de l’équipe de France. Je mesure 1,89 m pour 80 kg. Je jouaiscette saison (2012/2013) à Perpignan au poste d’ailière.
2) Comment as-tu découvert le basket, et à quel âge ?
J’ai commencé à jouer au basket en club à l’âge de 8 ans. J’ai découvert ce sport en regardant mes cousins jouer sur les playgrounds, ce qui m’a donné envie de m’inscrire en club. Au début c’était vraiment un loisir afin de retrouver les copines, puis c’est devenu une passion et aujourd’hui mon métier.
3) Ton parcours (du premier club jusqu’à ta carrière professionnelle) ?
J’ai commencé à jouer à La Courneuve pendant quatre ans. Je suis ensuite partie jouer un an en minimes championnat de France à Paris 18, où nous avons été championnes de France. En même temps, j’étais aussi au pôle espoir Ile de France à Ermont-Eaubonne pendant 2 ans (2003-2005).
J’ai ensuite intégré l’INSEP où j’ai joué quatre ans (2005-2009) : la première année en N2, et les trois années suivantes en N1 (équivalent de la Ligue 2 aujourd’hui). Après ça, j’ai rejoint l’université du Maryland aux Etats Unis, pendant 2 ans (2009-2011) pour ensuite revenir à Montpellier où j’ai manqué la première partie de saison à cause d’une blessure au genou. J’ai donc pris la décision de rejoindre Perpignan où nous finissons 4ème cette saison et où nous avons joué les Playoffs.
4) Nous savons maintenant que tu es ailière, mais peux-tu décrire un peu plus ton style ton jeu ? Quels aspects de celui-ci dois-tu encore travailler ?
Je pense que je suis une joueuse agressive et que c’est un de mes points forts. Après, je pense que je peux améliorer mon tir, ma défense, mes remises en jeu… Il y a plein de choses que je peux améliorer ! (Rires…)
5) Suite aux problèmes financiers de Perpignan, pourquoi avoir choisi de signer à Bourges et pas autre part ?
J’ai tout de suite compris que pour Perpignan ça allait être difficile. J’ai donc commencé à prendre les devants, et avec mon agent on a discuté des possibilités qui s’offraient à moi. J’ai eu plusieurs propositions dont Arras, Nantes et Bourges qui avaient des projets sportifs intéressants, mais ce qui m’a fait prendre ma décision, c’est le fait que Bourges joue l’Euroligue. C’est à dire deux matchs par semaine, et surtout une compétition européenne.
De plus, je connais la coach (Valérie Garnier), je connais aussi des joueuses de l’équipe de France (Romane Bernies, Céline Dumerc, Endy Miyem, Emmeline Ndongue) qui évoluent là-bas, des critères à ne pas négliger selon moi.
6) Parlons un peu de l’équipe de France. Comment as-tu vécu la défaite en finale de l’Euro 2013 ?
Et bah… On l’a très mal vécu. On perd d’un point, en finale et à domicile, c’est un contexte qui fait que l’on ne peut qu’être déçu. C’est un résultat qui va personnellement rester dans ma tête longtemps, maintenant, je pense qu’à l’avenir il faut se servir de cette défaite et de cette expérience pour rebondir et revenir plus fort. Mais bon, c’est clair que ça reste un très mauvais souvenir et je n’aime pas trop en parler.
7) D’accord, et au niveau de tes performances personnelles durant cet Euro ? Es-tu satisfaite ou plutôt déçu ?
Personnellement je ne suis pas satisfaite, je ne suis jamais satisfaite de toute façon. Sur l’ensemble du tournoi je pense qu’il y a des choses que j’aurais pu mieux faire. Pour moi c’est une première, et après avoir discuté avec le coach, je sais sur quels axes je dois travailler et je dois me servir de cette expérience, continuer à travailler et revenir encore meilleure.
8) Concernant l’ambiance au sein de cette Equipe de France ? Bonne ou mauvaise ? Quels sont tes meilleurs souvenirs durant la compétition ?
Oui il y a une très bonne ambiance ! On s’entend toutes très bien. Même en dehors des vestiaires on reste des copines, donc ça facilite certaines choses sur le terrain. C’est vrai que cette année il y avait vraiment une bonne ambiance et un esprit sain. On se couchait toutes en même temps, on se levait toutes en même temps, on savait pourquoi on était là-bas. C’est vraiment un plaisir de travailler avec ce groupe !
9) Si tu avais un coach à remercier, lequel serait-ce ? Et pourquoi ?
J’ai rencontré beaucoup de coachs, mais il y en a vraiment trois qui m’ont marquée et avec qui j’aimerais retravailler.
Je commence par François Gomez, j’étais à l’INSEP avec lui, j’ai toujours dis que je voudrais travailler avec lui dans ce milieu professionnel, et comme on dit, les choses arrivent toujours pour une raison, et après ne pas avoir été conservée à Montpellier je suis retournée travailler avec lui. C’est vraiment quelqu’un que je connais, qui me connait, et on a vraiment un super feeling.
Ensuite, il y a Jérôme Fournier, vraiment quelqu’un d’investit et qui te fait travailler jusqu’au moindre détail. J’ai vraiment aimé cet aspect-là dans son travail donc pourquoi pas retravailler avec lui un jour.
Et le dernier, c’est Alban Le Bigot avec qui j’ai travaillé sur les campagnes de l’équipe de France. Quelqu’un de très investit aussi dans son travail, je vais d’ailleurs encore bosser avec lui cet été.
Oui on dirait que ça fait beaucoup, mais j’en ai eu beaucoup plus des coachs, donc j’ai vraiment trié ! (Rires…)
10) Tu es encore jeune (22 ans), alors comment envisages-tu ton avenir ? Rester à Bourges à long terme ? Intégrer la WNBA (et donc San Antonio) ?
Alors, je suis quelqu’un qui me fixe des objectifs, mais je vis quand même les choses au jour le jour. J’ai signé deux ans à Bourges et je souhaite profiter pleinement de ces deux ans. Je sais qu’à Bourges je vais progresser car je sais qu’il y a tout pour progresser que ce soit en termes de structures et autres. C’est pourquoi je souhaite vraiment profiter un max de ces deux ans à Bourges et pour la suite on verra.
En ce qui concerne la WNBA, j’ai vraiment été contente d’être draftée (par San Antonio le 16 avril dernier), j’éspère un jour profiter de cette opportunité et découvrir ce qu’est la WNBA. Maintenant je le redis, je vis la vie au jour le jour donc je ne sais pas si ce sera la saison prochaine, ou dans deux ans. La seule chose dont je suis certaine, c’est que c’est quelque chose que j’aimerais vivre.
11) En parlant de WNBA parlons de Tamika Catchings ! Pourquoi est-ce ta joueuse préférée ?
Dans un premier temps, nous jouons au même poste. De plus, c’est une joueuse très complète, mais en plus de sa technique, c’est le genre de joueuse qui pendant 40 minutes se donnera à fond, et ce que ce soit en attaque ou en défense. Au rebond, au scoring ou en défense elle est à fond et c’est une qualité car c’est rare de trouver des joueuses comme ça.
12) Question Bonus : Et en NBA ? Un joueur et équipe favorite ?
Mon joueur préféré est Lebron James. Concernant l’équipe, j’ai toujours supporté Miami, mais maintenant que j’appartiens à San Antonio… Pour la finale je voulais que Lebron joue bien, mais je pense que j’étais quand même un peu pour San Antonio… (Rires)
L’équipe Parlons Basket remercie chaleureusement Diandra Tchatchouang pour avoir accepté de répondre à nos questions !