Le 11 février est un jour de All-Star Games. Mieux, c’est un jour de All-Star Games de qualité. En 1996 comme en 2001, les meilleurs joueurs de la ligue se retrouvaient sur les parquets pour le traditionnel évènement. Retour sur des matchs d’une époque désormais révolue.
All-Star Game 1996, Alamodome (San Antonio)
Est : Jordan, Hill, Hardaway, Pippen, O’Neal
Ouest : Kidd, Drexler, Barkley, Kemp et Olajuwon
En 1996, le All-Star Game est un match encore plus attendu que les années précédentes, pour la bonne et simple raison qu’il s’agit du premier où figure Michael Jordan depuis sa retraite en 1993. Le GOAT est épaulé dans le 5 de l’Est par Grant Hill (qui a même été le seul à le devancer au nombre de votes !), Penny Hardaway, Scottie Pippen et le phénomène Shaquille O’Neal.
En face, les titulaires de l’Ouest ont fière allure : la ligne arrière composée par Jason Kidd et Clyde Drexler épaule un frontcourt à faire frémir : Charles Barkley, Shawn Kemp et Hakeem Olajuwon. Mais c’est bien un homme venu du banc qui s’est distingué : devant son public de l’Alamodome à San Antonio, où pas moins de 36.000 personnes s’étaient déplacées, David Robinson pose un double-double à 18-11 en à peine plus de 20 minutes.
C’est pourtant l’Est qui finit par l’emporter (128-119), derrière 25 points, 10 rebonds et un poster monstrueux de Shaquille O’Neal (voir-ci dessous), ainsi que 20 points et 4 rebonds de Michael Jordan, élu MVP malgré sa ligne de stats moins impressionnante que celle du Diesel. Welcome back, MJ, c’est cadeau.
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All-Star Game 2001, MCI Center (Washington)
Est : Iverson, McGrady, Carter, Hill, Mourning
Ouest : Kidd, Bryant, Webber, Duncan, O’Neal
5 ans plus tard, le All-Star Game se dispute à nouveau un 11 février. La plupart des visages a changé, mais les lineups restent sacrément relevées et le sérieux est encore un cran au-dessus. L’Est respire ce début de millénaire : Allen Iverson, Tracy McGrady, Vince Carter, Grant Hill et Alonzo Mourning forment le 5, appuyés sur le banc par des joueurs tels que Ray Allen ou Stephon Marbury. L’Ouest présente un visage injouable ou presque : Jason Kidd, Kobe Bryant, Chris Webber, Tim Duncan et Shaquille O’Neal composent le 5 de départ, avec Kevin Garnett, Karl Malone, Gary Payton et consorts sur le banc. Rien que ça.
Ce match, considéré par beaucoup comme l’un des meilleurs All-Star Games de l’histoire, est connu pour son côté compétitif, avec des actions défensives de classe. Pendant les 3 quarts du match, l’Ouest domine grâce à un avantage de taille indéniable, à tel point qu’à 9 minutes du terme, l’Est est mené 95-74.
Les hommes de Larry Brown vont alors sortir de leur torpeur et finir le match sur un improbable run de 37-15, lors duquel Allen Iverson score 15 de ses 25 unités et Stephon Marbury enfonce le clou. Kobe Bryant a le tir de la gagne dans les mains mais passe à Tim Duncan qui rate. Victoire 111-110 de l’Est.
La joie des joueurs après ce comeback témoigne de la compétitivité de ce match, avec des superstars mortes de faim telles que The Answer, Rasheed Wallace ou encore Vince Carter. Impensable d’imaginer, à peine deux décennies plus tard, Stephen Curry se coucher au milieu du terrain pour laisser Giannis Antetokounmpo dunker…
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C’est ainsi que nous refermons cet article consacré à deux des meilleurs All-Star Games de l’histoire. Des souvenirs en pagaille dans nos têtes, un brin de nostalgie dans les lignes.