Les Cavaliers de Cleveland sont-ils en plein naufrage ? C’est la question que l’on peut se poser tellement les nouvelles ne rassurent pas en provenance de l’Ohio. A l’image du capitaine de navire, LeBron James, qui s’agace de voir son équipe perdre alors que les matchs sont retransmis en direct à la télévision, devant des millions de gens.
Samedi, les Cavaliers ont connu une soirée difficile alors que les Rockets de Chris Paul et James Harden venaient leur rendre visite. Score final sans appel, 120 à 88, donnant lieu à un triste bilan de 9 défaites en 15 matchs depuis le 1er janvier 2018. Interrogé par Chris Fedor de Cleveland.com, le King a semblé désemparé par la situation dans laquelle se trouve la franchise en ce moment :
« Je n’ai pas les mots en fait. On est à 8 défaites et 0 victoires sur les chaînes de télévision nationales. Ils devraient nous déprogrammer de chaque match sur antenne nationale jusqu’à la fin de la saison. » LeBron James
Si les mots peuvent prêter à sourire, le sarcasme dont fait preuve James est le symbole d’un signal d’alarme. Il n’y a qu’à se pencher un peu sur les dernières histoires relatées au sein de l’équipe pour comprendre : Tyronn Lue ne perdra pas sa place malgré un clair et commun désaccord par analystes, experts et autres journalistes, Kevin Love se voit réprimander à cause d’une maladie l’affichant aux abonnés absents alors que Cleveland jouait le Thunder, Isaiah Thomas fait preuve d’un ego surdimensionné et les méthodes utilisées par Lue (encore) trouvent difficilement leur efficacité. Ce très bref résumé de la situation actuelle nous laisse penser que l’orage gronde sérieusement sur Cleveland alors que LBJ s’apprête certainement à lâcher sa Player Option de 35 millions de dollars pour la saison 2018-19 afin de devenir dès cet été agent libre et ainsi tâter le marché.
Si les fans préfèrent éviter de penser au pire à en cauchemarder, James lui reste concentré sur ce qui se voit : le jeu. Et ce que ses yeux et son cerveau enregistrent sont à des lieux de ce que lui, compétiteur hors-pair, attend de ses coéquipiers :
« On veut juste être meilleurs. Quand vous avez une opportunité, vous faites votre travail et vous le faites au maximum de vos capacités puis vous vivez avec ce qui en résulte. Ce n’est pas ce que nous faisons chaque jour. » James au micro de Chris Fedor
Et ce n’est pas Thomas, le nouveau venu, fraîchement guéri d’une blessure à la hanche, qui contre-dira le King :
« Je ne me souviens pas de la dernière fois où on s’est jeté au sol pour un ballon perdu. Dans les équipes où je suis allé, la défense était déterminée par les déviations de passes, les interceptions, les ballons perdus, par qui était l’équipe qui travaillait le plus dur. »
IT n’est pas exempt de tout reproche comme nous le disions, lui qui profiterait d’une relation sereine avec Dan Gilbert, le propriétaire de la franchise pour assurer sa place au sein de l’équipe pour, même, les saisons qui viennent. Mais à quoi bon chercher les ennuis quand l’un des tous meilleurs joueurs de l’histoire de la NBA se trouve dans nos rangs ? James aura toutes les garanties de jouer pour une des 30 franchises dès la saison prochaine puisqu’une fois son arrivée sur le marché des joueurs sans contrat, son nom s’arrachera à prix d’or. Si Cleveland souhaite dès maintenant se tourner vers l’avenir, il y a du ménage à faire étant donné le travail effectué par David Griffin avant son éviction la saison dernière au profit de Kobe Altman au poste de Manager Général. Mais attention, Griffin n’a fait que ce qu’on lui a demandé : faire en sorte d’apporter un titre à la franchise, et vite peu importe la manière. Maintenant qu’un trophée Larry O’Brien daté de 2016 trône dans la vitrine de la Quicken Loans Arena, il est temps de voir plus loin tout en restant digne sur le terrain et en dehors, chose qui semble attrister le meilleur joueur de l’histoire de la franchise sans nul doute, LeBron James, lui que seule la famille semble retenir dans l’Ohio…
Source : The Bleacher Report