Mardi dernier, après la victoire des Spurs face aux Knicks, Gregg Popovich est devenu le 5e coach le plus victorieux de l’histoire de la NBA. Tout cela avec la même franchise. Et pourtant, il s’agit d’une longévité qui n’aurait pu ne jamais commencer. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Pop a déjà été très indésiré dans le Texas.
En 1996, les San Antonio Spurs commencent la saison régulière avec 3 victoires et 15 défaites. Une chute vertigineuse après deux très bonnes campagnes à 62 et 59 victoires. La star de l’équipe, David Robinson, est blessée, et le coach Bob Hill dispose donc de circonstances atténuantes. Mais malgré tout, il est remercié, par Gregg Popovich lui-même. Alors General Manager de la franchise, il décide de se séparer d’un coach respecté et se nomme lui même à la succession le 10 décembre 1996. Un choix qui déplaît.
À la tête de l’équipe, il ne fera guerre mieux en ne remportant que 17 des 64 derniers matchs de la saison, terminant à l’avant dernière place de la conférence ouest. Le San Antonio Express-News a ressorti ses enquêtes de l’époque, et il s’avère qu’à la suite de cette saison, 92% des fans des Spurs voulaient voir Popovich se faire virer par la direction !
Peu de temps après, les Spurs obtiendront le premier choix de la draft avec lequel ils sélectionneront Tim Duncan en juin 1997. Son association avec David Robinson fera des ravages et Pop commencera à écrire son histoire en même temps que celle de la franchise texane. À présent, il dispute sa 21ème saison complète avec les Spurs, les vingt premières s’étant terminées à plus de 60% de victoires. Il a remporté à New York sa 1 176e victoire à la tête de l’équipe. Il lui manque désormais 34 succès supplémentaires pour égaler Pat Riley et entrer encore un peu plus dans l’histoire.
Gregg Popovich est aujourd’hui quintuple champion NBA et l’un des tout meilleurs entraîneurs de tous les temps. Une histoire qui aurait pu être totalement différente si les fans avaient eu le dernier mot il y a 21 ans.