Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Légende vivante de l’équipe de France, Thierry Henry y est logiquement la source de nombreuses anecdotes farfelues. Peguy Luyindula se rappelle notamment d’une occasion où le buteur l’avait séquestré dans sa chambre pour une raison précise…
Encore à ce jour, seul Olivier Giroud a inscrit davantage de buts que lui sous le maillot de l’Équipe de France. Avec 51 réalisations en sélection nationale, Thierry Henry demeure l’un des plus grands joueurs de l’histoire du football bleu-blanc-rouge. L’ancien d’Arsenal a d’ailleurs le palmarès qui va avec, lui qui fut champion du monde en 1998 avec les Bleus avant de se couronner champion d’Europe deux ans plus tard.
Forcément, l’ex-attaquant est une véritable mine d’anecdotes à lui seul quand il s’agit de mentionner l’EDF. Peguy Luyindula en sait quelque chose, lui qui l’a côtoyé deux saisons aux Red Bulls de New York mais aussi en sélection espoirs, puis en équipe A. Interrogé par le site de la MLS il y a quelque temps, celui qui est passé par Lyon, Marseille et le PSG s’était notamment livré sur la haine de la défaite de son compatriote :
La drôle d’anecdote de Peguy Luyindula sur Thierry Henry chez les Bleus
Ce soir-là, on avait le droit de dormir au château de Clairefontaine, qui était normalement réservé à l’équipe de France A. Ma chambre était à côté de celle d’Henry, donc on s’est retrouvés pour jouer à Pro Evolution Soccer. On jouait dans la même équipe pour la Coupe du monde. Il était une heure du matin et on avait perdu en demi-finales.
Je lui ai dit: « Thierry, je suis fatigué. Je vais dormir. » Il m’a attrapé, m’a jeté sur le lit et m’a dit: « Je ne te laisse pas tant qu’on n’a pas gagné cette Coupe. » J’ai dit: « C’est un putain de jeu vidéo ! Lâche-moi ! Je veux aller dormir ! » Il a dit: « Non ! Je ne te laisserai pas partir. Nous devons gagner cette Coupe ! » Nous sommes restés dans la chambre jusqu’à 5h du matin, jusqu’à ce qu’on gagne enfin la Coupe.
Littéralement séquestré par « Titi » qui voulait aller jusqu’au bout de la compétition virtuelle, l’ancien buteur du PSG n’a cependant pas regretté d’avoir accepté de rester à contre-coeur, comme il l’avoue ensuite :
Quand on l’a gagnée, il était tellement heureux. Et pour être tout à fait honnête, j’étais heureux aussi .
Compétiteur absolu, Henry refusait catégoriquement de s’arrêter sur une défaite, même quand ce n’était pas en situation réelle. Le genre de hargne que l’on retrouve typiquement chez les meilleurs athlètes au monde et c’est peut-être aussi cela qui lui a permis de devenir l’un des plus grands attaquants de l’histoire du ballon rond.
Quand Thierry Henry joue aux jeux vidéos, il entre dans le même état d’esprit que lorsqu’il foulait un gazon. Y compris tard dans la nuit alors que tout le monde devrait être au lit… Peguy Luyindula en a fait l’expérience à ses frais, non pas qu’il s’en plaigne.