Avec les très grosses arrivées dans l’équipe, OKC est une des équipes les plus suivies de la NBA. Malgré tout, elle n’a pas encore réussi à complètement nous convaincre. Le Thunder peut et doit encore mieux faire pour se placer en tant que prétendant au titre.
Bien sûr, le bilan de 3 victoires pour 3 défaites reste correct et il est encore bien trop tôt pour nous prononcer. Mais soyons honnêtes, si nous sommes aussi exigeants avec le Thunder, c’est car elle était certainement l’une des équipes les plus attendues de ce début de saison – pour ne pas dire la plus attendue. La star des Celtics Paul Pierce les voyait même déjà champions. Pour l’instant, le compte-rendu de ces 6 premiers matchs est qu’ils peuvent faire beaucoup mieux que ça.
Pour ce qui est des équipes comme les Knicks, les Bulls ou même les Pacers, ils ont su gérer. Mais face à des équipes un peu plus « tough », le Thunder affichait un jeu encore un peu brouillon. Hormis leur défaite face au Jazz, c’est sans doute les 2 matchs face aux Wolves qui auront marqué ce début de saison pour OKC : deux matchs serrés mais surtout deux matchs perdus. Pour le premier, même si ils perdent sur un buzzer beater d’Andrew Wiggins – ce qui laisse sur un goût d’inachevé – il aura quand même fallu attendre le quatrième quart-temps pour que Westbrook se décide à accélérer le jeu et revenir au score. Pour leur deuxième rencontre, on attendait un retour endiablé des joueurs de Billy Donovan : c’était mieux mais toujours pas suffisant pour battre les Wolves.
Avec une telle intersaison, il était évident que l’organisation de l’équipe allait être complètement chamboulée, et cela a bien été le cas, en remettant ainsi en cause le rôle de plusieurs joueurs. Steven Adams, efficace en termes de points et de rebonds, est finalement encore présent par rapport au Big Three. En revanche, Andre Roberson s’est complètement effacé, en présence sur le terrain et également en minutes de jeu. L’an passé, le joueur représentait un très grand atout défensif. Or maintenant, c’est Paul George le chef en défense et Roberson a été relégué au second rang. Ce qui est dommage car sélectionné dans la NBA All-Defensive Second-Team, il mériterait d’être utilisé un peu plus.
Pour ce qui est du Big Three, il y a beaucoup de choses à dire. Concernant Westbrook, même avec Melo et PG dans l’équipe, il reste le chef. Pour répondre aux interrogations, Mr. Triple-Double est encore présent, même si son nombre de points a diminué. Maintenant, il fait un peu plus dans la distribution avec notamment 12.2 assists par match ce qui confirme son rôle de très gros playmaker. Mais il n’hésite pour autant pas à reprendre de gros shoots dans le money time. Cependant, il n’est plus qu’à “seulement” 20.8 points par match. On ne s’attendait pas à ce que Westbrook cède autant de points à ces coéquipiers.
Passons maintenant aux deux petits nouveaux – pas si petits que ça. L’intégration de Paul George en début de saison n’a pas été aussi évidente que celle de Carmelo Anthony qui lui a très vite trouvé sa place. Mélo s’éclate et fait ce qu’il sait faire de mieux : de l’isolation et du catch-and-shoot. Il affiche d’ailleurs un jeu intéressant lorsqu’il joue avec le banc quand Paul George et Westbrook se reposent. Cela lui permet même d’être le plus gros scoreur de l’équipe avec 23.8 points de moyenne par match. En contrepartie il faut pas attendre de Melo beaucoup d’offrandes…
En revanche, Paul George a eu un peu peu plus de mal à s’intégrer. Défensivement, comme dit précédemment, il gère avec entre autres 2,7 interceptions par match. Par contre en attaque, la répartition des points n’était pas en sa faveur en début de saison, et sa maladresse l’a handicapé. L’intégration se fait petit à petit avec 21.5 points de moyenne sur ses deux derniers matchs. On espère que c’est ce que l’on peut attendre de PG13 pour le reste de la saison.
Evidemment, avec autant de changements et l’arrivée de deux grosses têtes, que sont Paul George et Carmelo Anthony, l’intégration et la cohésion de l’équipe n’allaient pas se faire immédiatement. C’est maintenant à Billy Donovan d’organiser le jeu de cette équipe et de nous montrer son étoffe d’entraineur.
Une fois que le Big Three aura pris ses aises et une fois que la machine OKC sera lancée, on aura potentiellement une vraie équipe susceptible tenir tête aux Warriors. En attendant, le Thunder pourra se tester lors de ses deux prochains matchs face à de grosses équipes de l’Est : les Celtics de Kyrie Irving, et les Bucks menés par un Giannis Antetokounmpo monstrueux.