Lors de la saison 2014/2015, Dwight Howard disputait une seconde saison difficile avec les Rockets, marquée par les critiques et les blessures. À tel point qu’il a pensé à arrêter sa carrière à la suite de cette saison là.
Depuis son départ d’Orlando, Dwight Howard n’est plus le joueur qu’il était. « Superman » a perdu son statut de superstar au sein de la grande ligue et navigue d’équipes en équipes. Si ses statistiques restent honnêtes, son impact n’est pas celui attendu. Cet été, il a atterrit aux Hornets. Une nouvelle chance de se relancer. Le journaliste Lee Jenkins de Sports Illustrated a reporté les propos du joueur et de proches. Durant cette période difficile, pour Dwight Howard : « Le plaisir n’y était plus » . Le joueur souffrait d’un problème au genou et avait du mal à gérer sa descente aux enfers, passé de tête de gondole de la NBA à risée des médias en un cours laps de temps. Très croyant, Howard a alors fait appel à Calvin Simmons, un pasteur avec qui il s’entretenait plusieurs jours par semaine durant 3 heures. Celui-ci témoigne :
Il a traversé un processus dans lequel il prenait du plaisir dans quelque chose de néfaste pour lui. Quelques unes de nos meilleures conversations portaient sur « pourquoi te mettre dans une position qui te dévalorise ? ».
Selon lui, Howard était trop idéaliste sur ce qui l’entourait. Sur ses conseils, il s’est alors mis à tenir un cahier dans lequel il inscrivait le nom de plusieurs personnalités du basketball, tel que Kobe Bryant, James Harden, Skip Bayless et Stephen A. Smith. Il collait ensuite les pages sur un mur de sa maison afin de se rappeler de prier pour ses adversaires. Une manière d’éviter de les blâmer. Le joueur a alors également décidé de faire le ménage dans son entourage, y compris ses parents, trop impliqués dans sa carrière. Il raconte la séparation :
C’est très dur de dire à tes parents : « Je ne peux plus faire ça. Je dois m’éloigner de vous. » Ils ne comprenaient pas. Ils étaient très vexés. Mais je voulais une relation authentique avec eux, qui n’ait rien à voir avec l’argent ou le jugement.
Pour Sports Illustrated, il est également revenu sur son passage aux Lakers, un sujet qu’il a beaucoup évité par le passé :
J’ai perdu confiance dans le joueur que j’étais. J’entendais les gens dire « Tu devrais jouer plus comme Shaq », alors j’ai essayé de brutaliser les joueurs. Mais ça n’a pas marché parce que je ne suis pas aussi grand que Shaq. Puis, j’ai entendu les gens dire « Tu souris trop, tu devrais être plus comme Kobe », alors j’ai essayé de faire ma tête de méchant et jouer avec la rage. Mais j’ai fini par me prendre toutes ces stupides fautes techniques et fautes flagrantes.
Il a aussi fait part de ses regrets quant à sa passivité dans le vestiaire, aux Rockets et aux Lakers :
James [Harden] est pas le type de gars qui va te dire « Yo mec, t’as un problème ? », et moi non plus. Quand je n’aime pas une situation, j’ai tendance à me taire, mettre mon casque audio et ignorer ce qu’il se passe. Je ne dis pas les choses. Ça m’est arrivé à L.A, et encore à Houston. J’aurais dû communiquer mieux que ça.
Mais le pivot de 31 ans a désormais appris de ses erreurs et veut redevenir le joueur qu’il était à son prime :
Je ne peux pas atteindre le sommet de la planche mais, pour sûr, je peux toucher juste en-dessous. Peu importe ce que j’ai perdu, peu importe ce qui m’a été enlevé, je veux le récupérer.
Avec Charlotte, D12 va devoir retrouver le plaisir de jouer, et retrouver un impact considérable. Il y retrouvera en tant que head coach, Steve Clifford, qui fut assistant à Orlando lors des meilleures années du pivot et qui l’avait suivi lors de son départ aux Lakers. Un bon début pour retrouver ses repères et la confiance.