Dans la jungle de la conférence Ouest, la domination des Warriors ferait presque oublier le niveau exceptionnel affiché par les Spurs depuis plusieurs années. Les Texans ont en effet rendu une copie de 67 victoires de lors de l’exercice précédent, avant de vivre des playoffs frustrants. Après avoir disposé des Grizzlies, ils ont sorti les Rockets pour s’offrir une finale de conférence contre Golden State. Mais alors que le Game 1 leur tendait les bras en terre californienne, la blessure de Kawhi Leonard, conjuguée à celle de Tony Parker contre Houston, a douché les espoirs de San Antonio. Passé un été relativement calme marqué par l’arrivée de Rudy Gay, nul doute que les hommes de Gregg Popovich seront revanchards pour cette nouvelle campagne.
L’EFFECTIF
Départs : Jonathon Simmons, Dewayne Dedmon, David Lee, Joel Anthony
Arrivées : Rudy Gay, Joffrey Lauvergne, Derrick White, Brandon Paul, Darrun Hilliard, London Perrantes, Matt Costello
Le 5 majeur possible : Tony Parker – Danny Green – Kawhi Leonard – LaMarcus Aldridge – Pau Gasol
LA SAISON
Il y a trois choses certaines dans la vie : les impôts, la mort, et le San Antonio de Gregg Popovich en playoffs. Les Spurs sont d’une telle constance et d’une telle régularité qu’ils en deviendraient presque ennuyeux s’ils ne pratiquaient pas un si beau basketball. Pour cette saison régulière, attendez-vous donc à du classique. Des temps de jeu soigneusement gérés, des victoires à la pelle, deux trois pétages de plomb de Pop, et une qualification facile en playoffs. Du côté de Fort Alamo, ça fait plus de vingt ans que l’année commence en avril. Et le départ de Tim Duncan n’a pas changé les bonnes habitudes. Les Spurs voudront évidemment arriver au moment de vérité dans les meilleures dispositions, et pour ce faire, plusieurs chantiers sont au programme.
Tout d’abord, il faudra retrouver LaMarcus Aldridge. Après une bonne première saison, le L-Train a clairement baissé de rythme et a livré des playoffs pas loin d’être catastrophiques, poussant même Gregg Popovich à le secouer en public. Si son apport est indéniable lorsqu’il est au sommet de sa forme, il doit se ressaisir et contribuer davantage pour épauler l’exceptionnel Kawhi Leonard, dont on attend encore une saison de niveau de MVP. Sans un LA qui assume son statut de deuxième meilleur joueur de l’équipe dans une des meilleures franchises de la ligue, les Spurs seront en danger.
Outre le point d’interrogation Aldridge et l’intégration nécessaire de Rudy Gay (voir par ailleurs), il sera intéressant de surveiller ce qui se passe à la mène de San Antonio. On le sait, le meneur de jeu est un rôle crucial dans les équipes de Pop, étant un véritable relais sur le terrain. Ce n’est pas Avery Johnson qui dira le contraire, lui qui sut remplir ce rôle à merveille avant que Tony Parker ne s’installe dans son fauteuil pour un CDI de 16 ans déjà. La forme de TP est d’ailleurs un des questionnements majeurs de cette saison. Avec tous ses kilomètres au compteur et une grave blessure derrière lui, quel Tony va fouler les parquets quand il reviendra en fin d’année 2017 ? Après une saison régulière quelconque, il avait élevé son niveau de jeu de manière spectaculaire lors des derniers playoffs. Nul doute que le plan de Gregg Popovich sera de rééditer la performance, en le gérant au mieux jusque là. Que Parker revienne ou non, les Spurs devront pouvoir compter sur un Patty Mills plus régulier en sortie de banc. Il est également très probable de voir le développement de Dejounte Murray s’accélérer. La pépite pourrait d’ailleurs bien être titulaire en attendant le retour de TP.
Enfin, la production du banc sera une des clés de la réussite des Spurs. Si on ne se fait guère de soucis pour le 5 majeur des Texans, il leur sera nécessaire d’avoir une « second unit » de qualité, comme c’était le cas en 2014 lorsqu’ils roulaient sur le Heat en finale NBA. Manu Ginobili a beau repousser toutes les limites, le poids des années commence à se faire sentir, et on prie dans le Texas pour qu’il ne fasse pas la saison de trop. Kyle Anderson devra encore progresser, de même que Davis Bertans et notre Frenchie Joffrey Lauvergne, dont on espère qu’il trouvera sa place au sein du collectif. Quoiqu’il en soit, avec la gestion des minutes intransigeante de Pop, les Spurs n’iront nulle part sans un banc de qualité.
Le joueur à suivre : Plusieurs joueurs vont être particulièrement attendus du côté de Fort Alamo. On pense bien sûr à LaMarcus Aldridge, qui doit se relever après une campagne plus que difficile, ou encore à Tony Parker, dont on espère qu’il retrouvera un niveau convenable. Mais le joueur sur qui tous les regards seront braqués sera probablement Rudy Gay. Arrivé à San Antonio avec une motivation hors normes, l’ancien de Sacramento va devoir apporter tout son scoring et sa qualité à la troupe de Gregg Popovich. Une saison réussie de Gay donnerait de grosses garanties aux Spurs quant au déroulement de leur campagne.
Objectif de la saison : Les Spurs sont habitués à un tel niveau d’excellence qu’ils débutent chaque saison avec le titre en tête. Cette saison ne sera pas différente. Dans le sillage d’un des trois meilleurs joueurs du monde selon ESPN, d’un All-Star confirmé comme LaMarcus Aldridge, et de vétérans d’élite comme Gasol, Parker ou encore Gay, les texans sont armés pour faire des flammes dans la conférence Ouest. Avec pourquoi pas en ligne de mire la revanche de l’année dernière contre les Warriors en finale de conférence. Et si possible en bonne santé…
Notre pronostic : 2ème de la conférence Ouest.