Par Joël Pütz | Journaliste sportif
C’est l’histoire du MMA français tout entier que Manon Fiorot pourrait écrire à l’UFC 315, où elle se battre pour le titre contre Valentina Shevchenko. La Niçoise n’a d’ailleurs pas hésité à annoncer la couleur envers sa future adversaire, lors d’une récente entrevue.
La longue attente aura finalement porté ses fruits. Cela fait des mois, plus d’un an même que Manon Fiorot est la principale candidate à un title shot chez les poids mouches de l’UFC. Jusqu’à présent, cette dernière l’en avait toujours privée en faveur de la rivalité entre Valentina Shevchenko et Alexa Grasso… mais ça va changer le 10 mai prochain.
L’UFC 315 verra en effet la Niçoise défier la patronne de la division à Montréal, Shevchenko ayant accepté de lui donner sa chance après avoir battu Grasso en septembre dernier. Et Fiorot ne doute à aucun moment de devenir la première championne incontestée de l’histoire du MMA français, comme elle l’a confié à Jab Life :
Manon Fiorot annonce la couleur avant l’UFC 315
Je pense être supérieure dans tous les domaines, que ce soit la lutte, le grappling ou le combat debout. Je ne vois pas comment elle pourrait me battre. (…) Pour moi, il est impossible qu’elle me batte. Ça dépend de la façont dont je vais gagner.. Si c’est une décision… Ça une grande championne, et je sais que l’UFC pourrait organiser une revanche.
De son côté, son coach Aldric Cassata s’est également montré plutôt optimiste quand au choc à venir, laissant même une énorme marge de manoeuvre à sa protégée :
Il n’y a pas vraiment de gameplan. Le côté PlayStation n’existe pas… Je sais que je vais me faire des ennemis, mais je ne pilote rien du tout, ni moi, ni Christophe, ni Jérôme.
Bien sûr, nous avons identifié quelques axes de progrès et travaillé dessus. C’est là que je vois le combat se jouer. Nous avons peaufiné ses réflexes, mais une fois dans la cage, elle aura toute liberté d’exprimer son art martial. Comme elle l’a montré face à (Erin) Blanchfield. Quand elle a voulu lutter, elle l’a fait : ce n’était pas de la mise en scène. Ce que je peux vous dire, c’est que nous avons une Manon à 100%.
Nous avons fait venir plus de six ou sept sparring partners différentes, dont des championnes du monde de jiu-jitsu. Aujourd’hui, elle a déjà enchaîné près de 120 rounds de cinq minutes en plein contact. Les risques de blessure sont toujours présents, certes, mais ils sont désormais divisés par trois : la phase la plus risquée est passée. Désormais, elle fera ce qu’elle veut, et ce qu’elle inventera dans sa tête de martial artist le 10 mai.
Manon Fiorot va faire face au plus grand défi de sa carrière dans deux semaines, lorsqu’elle montera dans la cage pour affronter Valentina Shevchenko. La bonne nouvelle, c’est que « The Beast » semble parfaitement prête à relever ce challenge.