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Par Rédaction | Sport
Depuis quelques années désormais, l’Europe semble avoir pris le pouvoir en NBA, avec l’explosion de joueurs comme Nikola Jokic, Giannis Antetokounmpo ou encore Luka Doncic. Mais selon Marc Gasol, tout n’est pas si simple.
Que ce soit Nikola Jokic ou Shai Gilgeous-Alexander, le prochain MVP va perpétuer ce qui est désormais une tradition en NBA : le meilleur joueur de la saison régulière ne sera pas Américain. Entre Giannis Antetokounmpo, Joel Embiid ou encore le Joker, cela fait depuis 2018 qu’un local n’a pas été récompensé dans la plus grande ligue du monde.
Un constat qui devrait permettre au basket de continuer à se développer aux quatre coins du globe, où la balle orange est parfois une religion. Marc Gasol, arrivé en NBA en 2008 et parti à la retraite en 2021, a eu la chance de suivre cette évolution de très près. En l’espace d’une décennie, l’ancien DPOY est passé d’exception à la norme.
Marc Gasol parle de la différence entre Europe et US
Le sujet a forcément été évoqué lors de son passage dans le podcast de Zach Randolph et Tony Allen, ses anciens coéquipiers aux Grizzlies. Contrairement à d’autres, Gasol n’est pas encore prêt à dire que les jeunes Européens ont rattrapé leurs rivaux outre-Atlantique. Pour lui, ce n’est qu’une question de style de jeu.
Des gens disent que les Européens sont devenus meilleurs que les Américains, mais je pense que ce n’est pas aussi radical. Le basket reste un sport, et chacun joue sur les forces de ses joueurs. Ici, les joueurs sont talentueux et ont d’excellentes qualités athlétiques. Les règles du basket permettent de montrer ça. En Europe c’est différent.
Tu peux avoir un gars qui passe sa vie dans la peinture, et c’est forcément plus difficile de montrer ses qualités athlétiques dans ces conditions. Il faut trouver un moyen de maximiser le talent des joueurs en Europe, et ça passe par des déplacements, des écrans, l’exécution des systèmes de jeu. Pour moi, il n’y a pas de meilleur camp.
Ce que dit Marc Gasol se vérifie parfaitement en NBA, où les deux favoris pour le titre de ROTY affichaient des profils typiques. Zaccharie Risacher, Français, s’est distingué avec son jeu sans ballon, son adresse extérieure et ses coupes incisives au panier. De l’autre côté, Stephon Castle enchainait les highlights et les pénétrations en puissance.
Selon Marc Gasol, les joueurs européens ne sont pas forcément meilleurs que les Américains, ils se distinguent simplement sur des qualités différentes. Dans une ligue où le physique est une base, les stars intellectuelles sortent du lot.
