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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Légendes de l’Olympique Lyonnais, Grégory Coupet et Juninho ont participé à la totalité de la dynastie des Gones. Devenus très proches avec le temps, le portier français avait cependant fait un aveu surprenant sur les débuts du milieu brésilien dans l’Hexagone.
Il fallait être là pour le vivre. Si aujourd’hui, c’est le Paris Saint-Germain qui règne en maitre sur la Ligue 1, ce rôle était revenu à l’Olympique Lyonnais dans les années 2000. Entre 2001 et 2008, c’était tout simplement impossible de devenir champion de France si on ne portait pas les couleurs du club, mené notamment par des stars comme Grégory Coupet et surtout Juninho qui est toujours une figure culte là-bas.
Spécialiste du coup franc au point d’en être considéré comme le meilleur tireur de l’histoire, le Brésilien a même fini par devenir capitaine de l’équipe. Une issue pas forcément envisageable dès le début selon Coupet, qui s’était exprimé à propos de son ex-coéquipier sur RMC Sport. Au contraire, ses premiers pas avaient été compliqués :
Les joueurs de l’OL pas convaincus par Juninho à ses débuts
Son jeu était vachement épuré, c’était juste une belle orientation de balle, une belle passe derrière. En fait ça allait vite par rapport à une simplicité d’action, c’était pas… Juninho avait du mal, au départ, à s’intégrer au mode de fonctionnement du groupe. On était un noyau dur et je t’avoue qu’au départ, il était un petit peu de côté parce qu’il avait besoin d’être connu et il était persuadé de son talent.
Lui il n’en doutait pas, mais nous on en doutait au départ et donc il n’a pas tout de suite été intégré dans le moule. Et justement, la grande qualité de Juninho je pense que c’est l’intelligence, c’est que derrière, il a vu comment ça fonctionnait et puis naturellement on va dire, son leadership est venu à nos yeux naturellement. C’est là où quelque part, tout le monde s’est battu pour lui aussi.
Un peu à l’écart du reste de l’effectif des Gones alors qu’il débarquait de Vasco de Game, Juninho avait cependant fait preuve de lucidité et surtout d’humilité afin de s’intégrer à son nouvel environnement. La suite, tout le monde la connaît… Selon Coupet, cette acceptation de la star symbolisait d’ailleurs plutôt bien la grande force du groupe :
Ce qui faisait notre force à cette période-là, c’était le noyau dur qu’on était en tant que joueurs, on faisait respecter une façon d’être et de faire aussi bien à l’entraînement qu’en match. Mais derrière il y avait une force collective, une façon de réaliser que les uns sans les autres, on n’était pas grand-chose. On avait tous de bonnes qualités, mais il n’y en avait pas un qui se prenait plus comme un dieu que l’autre.
Juninho ne faisait pas l’unanimité à Lyon à ses débuts, quand bien même son talent était visible aux yeux de tous. Ce qui a toutefois rapidement changé alors que le milieu de terrain est devenu un rouage essentiel au jeu des Gones, au point de devenir capitaine.
