Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Formé à l’Olympique Lyonnais, Pierre Kalulu a dû partir en Italie afin de découvrir le monde professionnel et exprimer tout son talent. Accoutumé depuis à la culture italienne, il a récemment ciblé les spécificités de celle propre à la France.
À n’en pas douter, sa présence aurait fait le plus grand bien à la défense de son club formateur ces dernières années. Mais à défaut d’obtenir sa chance à l’Olympique Lyonnais, Pierre Kalulu a décidé de prendre son envol très tôt dans sa jeune carrière. À 20 ans seulement et sans expérience au plus haut niveau, il a ainsi pris le pari de rejoindre l’AC Milan et n’a pas eu à le regretter par la suite.
Il n’a en effet fallu que quelques mois au défenseur français pour disputer ses premières minutes avec les Rossoneri et se faire une solide place dans la rotation de Stefano Pioli. Désormais, son talent ne fait plus l’ombre d’un doute en Serie A, et notamment depuis son arrivée à la Juventus Turin l’été dernier. Or, cette aventure transalpine jusqu’à présent réussie ne lui fait pas oublier ses racines.
Les trois piliers de la culture française selon Pierre Kalulu
Sujet d’une récente interview de son club, Kalulu a été invité à désigner ce qui caractérise un « Français pur et dur ». Sa réponse, formulée en trois points, a débuté de la sorte :
Pierre Kalulu : Pour être un vrai Français, il faut trois choses. Et la première d’entre elles, c’est avoir beaucoup de second degré et savoir être très sarcastique.
Le fait que je dise ça peut paraitre très drôle pour les gens qui vivent en France mais quand j’ai quitté le pays, je me suis rendu compte que tout le monde n’était pas pareil de ce point de vue là.
Dotés d’un second degré plus exacerbé que leurs voisins italiens, les Français entretiendraient en outre une relation beaucoup plus fusionnelle avec… le petit-déjeuner :
Pierre Kalulu : La deuxième chose, c’est qu’il faut vraiment aimer le pain, les croissants et les pains au chocolat. Et plus globalement, le petit-déjeuner. Quand j’étais en France, je me disais que personne ne devait manquer ce repas. Ce n’est qu’après être parti que j’ai réalisé le contraire.
Enfin, la culture français pourrait se résumer à l’utilisation d’un mot selon l’international Espoirs tricolore :
Pierre Kalulu : En France, on a beaucoup de mots d’argot du genre « wesh ». En gros, « wesh » veut dire « bonjour ». Mais sa particularité, c’est qu’il peut aussi être utilisé dans le sens, « Oh, wesh ?! » pour exprimer la surprise. Tu peux t’en servir dans plein de contextes différents et si tu le dis, t’es un vrai Français.
D’après Pierre Kalulu, n’importe qui pourrait être considéré français à l’aide d’un second degré développé, d’un amour inconditionnel pour le petit-déjeuner… et du mot « wesh ». Ses coéquipiers italiens savent donc comment marquer des points auprès de lui.