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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
La draft est toujours un évènement spécial pour les futurs joueurs NBA, mais chacun a sa propre façon d’organiser la soirée en question. Champion avec les Celtics et légende des Grizzlies, Tony Allen a d’ailleurs raconté les coulisses de la sienne récemment.
Avoir son maillot retiré quand on n’a tourné qu’à 8.1 points, 3.5 rebonds et 1.4 interceptions de moyenne en carrière, ça n’est pas si commun que ça. C’est bien la preuve que les stats ne font pas toujours tout et Tony Allen incarne cette maxime à la perfection. Honoré par les Grizzlies il y a quelques semaines, l’ancien arrière demeure à ce jour l’un des joueurs les plus iconiques à être passé par la franchise du Tennessee.
Il faut dire que durant son prime, rares étaient ceux à être de meilleurs défenseurs que « The Grindfather ». Infatigable et du genre à accepter toutes les missions qui s’offraient à lui, Allen avait été adoubé par Kobe Bryant comme le défenseur le plus coriace que le Mamba ait affronté dans sa carrière. Une image qui lui va à merveille alors qu’il a fait partie de l’escouade « Grint & Grind » de Memphis avec Marc Gasol et Zach Randolph.
Tony Allen raconte la drôle de soirée de sa draft en 2004
Mais avant de devenir une légende vivante des Ours, c’était aux Celtics que le bonhomme avait démarré sa carrière en NBA. Il y était d’ailleurs devenu champion en 2008 face aux Lakers, une belle récompense pour un joueur dont l’arrivée dans la ligue avait pourtant été chaotique. Invité du Knuckleheads Podcast il y a quelque temps, Allen s’est ainsi livré à propos du soir de sa draft en 2004, où tout avait mal commencé :
J’étais avec mon pote, on se détendait. 300 chicken wings, environ deux caisses de (champagne) Moët. On attendait juste, parce qu’ils m’ont dit que j’atterrirais n’importe où entre les choix 18 et 22. Alors, quand on est arrivé en 18e position et que je n’ai pas été choisi, ça m’a anéanti. J’ai regardé mon agent et je lui ai dit : « Mon gars, tu vas te faire virer la semaine prochaine ».
En fin de compte, c’est donc Boston qui jettera son dévolu sur le chien de garde, en 25e position. Un énorme soulagement pour l’intéressé qui imaginait déjà le pire et qui a donc enfin pu célébrer comme il se doit… tout en faisant attention à ne pas se blesser, ce qui aurait été un sacré comble alors qu’il venait juste de se faire drafter :
J’ai couru directement dehors, je ne voulais pas que quelqu’un me prenne dans ses bras, m’attrape, je ne voulais pas que quelqu’un me torde la cheville ou quoi que ce soit d’autre. J’ai ouvert la bouteille et j’ai aspergé tout le monde, tout le quartier est venu.
La suite, tout le monde la connaît et en particulier les supporters de Memphis.
Tony Allen avait prévu les choses en grand pour le soir de sa draft, avec du champagne et une quantité folle de chicken wings. Heureusement qu’il a été sélectionné, car il se serait peut-être rabattu sur toute cette nourriture pour oublier la déception.
