Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Non retenu par Raymond Domenech lors de la Coupe du Monde 2006, alors qu’il était encore au top de sa forme, Robert Pirès a vécu de loin le coup de tête de Zinédine Zidane. D’ordinaire discret sur le sujet, il a livré son ressenti près de 20 ans plus tard lors d’une interview récente, en essayant de se montrer aussi juste que possible.
La sortie de Zinédine Zidane a été aussi manquée qu’elle aurait pu être glorieuse. Alors au sommet de son art à 24 ans, décisif à chaque match de la phase éliminatoire contre l’Espagne, le Brésil, le Portugal puis l’Italie, Zizou a craqué à quelques minutes à peine d’une séance de la séance de tirs au but décisive qui s’annonçait.
Son coup de tête dans le thorax de Marco Materazzi a fait le tour du monde, mettant fin à l’une des carrières les plus illustres de l’histoire du football français. Écarté des Bleus en 2004, Robert Pirès, lui, a vécu cela à part. Et ne comptez pas sur lui pour tirer à boulets rouges sur son ex-coéquipier avec qui il a vécu tant de beaux moments.
Robert Pirès n’enfonce pas Zinédine Zidane
Invité de Mouloud Achour dans « Clique », l’ex-Gunner a ainsi livré son ressenti sur le pétage de plomb de Zidane lors de ce funeste 9 juillet 2006 :
Son coup de tête ? Déjà j’étais hyper surpris, parce que je ne pensais pas qu’il puisse faire ça. Après… La pression. On subit beaucoup de pression sur le terrain. Alors attention, je ne le défends pas, parce que ça c’est un geste qu’on ne devrait même plus montrer.
J’étais en Espagne, à Villarreal, je venais de signer dans mon nouveau club, et on s’est dit : « Wow, il peut pas finir sa carrière comme ça »… L’insulte ? C’est ce qu’il se passe sur les terrains. Parfois tu acceptes, et parfois tu n’acceptes pas. Mais des insultes, ça fait partie du jeu, quoi.
Paragraphe 4 : Quis sentit vero sic decernendis omni hoc atque omnia habere intellego provinciis intellego esse hoc nos etiam hoc habere conscripti periculo etiam periculo atque hoc alia provinciis omnia Nam hoc. Etiam periculo atque hoc alia provinciis omnia Nam hococ.
Comme la plupart des joueurs français interrogés sur le sujet, Pirès ne souhaite donc pas vraiment accabler Zidane. Un point de vue que ne partage pas Lilian Thuram, qui s’était montré clair et net en 2014 :
Il me paraît normal de dire que Zidane s’est trompé. N’importe qui d’entre nous peut faire des erreurs dans la vie, mais je ne suis pas d’accord pour dire, comme certains voudraient le faire croire, qu’il avait raison. Parce qu’il n’avait pas raison. Il s’est trompé.
Les gens qui disent qu’il a eu raison, ne sont jamais retrouvés dans une situation où il est nécessaire de travailler ensemble pour atteindre un objectif extraordinaire. Et, tout à coup, il y en a un qui met en danger et rend quasiment impossible à atteindre cet objectif, pour lequel vous avez travaillé toute votre vie.
S’il a évidemment tenu à rappeler qu’un geste d’une telle violence était inadmissible, sur un terrain de foot ou ailleurs, Robert Pirès a trop d’estime pour Zinédine Zidane pour le critiquer publiquement et le jeter en pâture. Le consultant préfère donc retenir les beaux souvenirs avec Zizou, notamment 1998 et 2000, plutôt que cette sortie manquée.