Zinédine Zidane nomme les 2 patrons de France 1998 et snobe une star : « 2 énormes joueurs »

Les légendes de l'équipe de France de football, Zinédine Zidane (gauche) et Aimé Jacquet (droite)
Adidas (DR) / Prime Video (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Héros de la finale de la Coupe du Monde 1998, Zinédine Zidane n’était en revanche pas encore un joueur affirmé dans le vestiaire et dans le groupe. Plutôt discret, il respectait la hiérarchie et suivait les ordres d’Aimé Jacquet, évidemment, mais aussi de deux joueurs expérimentés qu’il a publiquement mentionné il y a quelques années.

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Capitaine des Bleus et star planétaire lors du Mondial 2006, Zinédine Zidane avait un tout autre statut lors de la Coupe du Monde 1998. Deux ans seulement après qu’Aimé Jacquet lui ait confié les clés du jeu aux côtés de Youri Djorkaeff en marge de l’Euro 1996, Zizou a d’ailleurs signé une Coupe du Monde globalement décevante, avec une seule passe décisive jusqu’à la finale.

Bien moins régulier que son partenaire dans le coeur du jeu, le gamin de la Castellane est toutefois devenu une icône nationale en plaçant deux coups de tête rageurs face au Brésil, s’octroyant le droit de voir son visage être projeté sur l’Arc de Triomphe quelques heures plus tard. Mais vous l’aurez compris, celui qui jouait alors à la Juventus était loin d’être un leader du groupe.

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Zidane rend hommage aux deux patrons du vestiaire France 1998

Dans un vestiaire très hiérarchisé, où des piliers se faisaient le relais de la voix d’Aimé Jacquet, deux joueurs sortaient du lot selon Zidane : Didier Deschamps, incontournable capitaine et meneur d’hommes né, ainsi que Laurent Blanc, alors plus expérimenté que la quasi-totalité de l’effectif convoqué pour le Mondial.



Au détour d’une interview en marge de la débâcle française à Knysna en 2010, l’ancien Madrilène avait ainsi rappelé l’importance de ces joueurs plus-que-majeurs 12 ans plus tôt :

Le problème vient peut-être du sélectionneur. En 1998, il y avait un dialogue entre Jacquet, l’entraîneur, et deux énormes joueurs, Laurent Blanc et Didier Deschamps, qui sont depuis devenus entraîneurs. C’est ce qu’il faut. Après, le reste suivait.

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Habituellement, c’est Marcel Desailly qui est désigné comme le troisième larron, lui qui était connu pour sa dureté avec la jeune et son exigence vis-à-vis de la vie de groupe. Zidane ne l’a pas cité ici, mais il n’y aucun doute sur le grand respect qu’il éprouvait pour le défenseur central – et Jacques Santini l’a très vite appris.

À l’aube de l’Euro 2004, en effet, le sélectionneur des Bleus souhaitait confier le brassard de capitaine à Zizou, alors que Marcel Desailly qui en avait hérité en 2000 suite à la retraite de Deschamps. Refus catégorique de la part du Ballon d’Or 1998, qui a attendu la retraite du « roc » pour effectivement devenir capitaine en 2006. Un signe fort.

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Il n’y a pas de triomphes possibles sans un vestiaire uni, hiérarchisé et organisé, et Zinédine Zidane le sait. En la matière, les Bleus de 1998 doivent beaucoup à leurs tauliers, au premier rang desquels on trouve Didier Deschamps et Laurent Blanc. Car sans eux, tout aurait été différent.

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