Par Joël Pütz | Journaliste sportif
S’il joue à présent à Washington, Jordan Poole a fait ses débuts à Golden State et a même remporté le titre en Californie. Il s’est toutefois fendu d’un aveu très sincère récemment, par rapport à son expérience vécue auprès de Stephen Curry et consorts.
Sa première saison aux Wizards n’avait vraiment pas été fameuse, mais il y a eu énormément de progrès en 2024-25. Arrivé dans un trade il y a près de deux ans, Jordan Poole est désormais le leader incontesté d’une équipe certes faiblarde (13-51, pire bilan de la ligue) mais qui n’en reste pas moins combative. À l’heure actuelle, il en est d’ailleurs à la fois le meilleur scoreur (21.1 points) et le meilleur passeur (4.7 offrandes).
Le gros avantage de l’arrière, c’est qu’il peut jouer l’esprit libéré quand on évoque son palmarès. Là où certains joueurs courent après un titre pendant toute leur carrière, lui en a remporté un dès sa troisième saison alors qu’il évoluait encore aux Warriors. Pendant longtemps, on pensait d’ailleurs qu’il serait le futur Splash Brother dans la Baie, lui qui était monté jusqu’à plus de 20 points par match sous le maillot des Dubs.
Jordan Poole ravi de pouvoir évoluer dans l’ombre aux Wizards
En fin de compte, sa bagarre avec Draymond Green ainsi que son attitude ont provoqué son départ de la Baie de San Francisco et le voilà désormais dans la capitale américaine. Un changement de décor qui lui va cependant à ravir, comme il l’a récemment dévoilé en interview avec Andscape, car il peut à nouveau se concentrer sur le jeu :
Je n’ai jamais voulu être sous les projecteurs. Cela ne m’a jamais intéressé. J’aime juste jouer au basket. J’aime être sur le terrain et être compétitif. J’ai toujours été à la hauteur au plus haut niveau, mais je suis passé par là. J’ai vécu ça en quelque sorte en dernière année de lycée, en première année d’université, en deuxième année d’université, pendant toutes mes années à Golden State.
C’est cool d’avoir enfin un peu de répit. Mais honnêtement, j’aime juste jouer au basket et tout le reste viendra avec. Pour être honnête, c’est mon jeu qui parle.
Washington ne jouant strictement rien sur le plan sportif pour le moment, le guard peut s’épanouir un peu plus sans avoir à se soucier de gros enjeux comme il en l’habitude.
Surtout, il se découvre un nouveau rôle en tant que guide pour l’effectif très jeune de DC, où l’on retrouve les Français Bilal Coulibaly et Alex Sarr. JP3 a beau n’avoir que 25 ans, il dispose déjà d’une énorme expérience en playoffs. La bonne nouvelle, c’est qu’il a pleinement accepté ce rôle, s’entendant très bien avec les Tricolores notamment.
Les Warriors sont une franchise ultra-médiatisée, tout le contraire des Wizards et surtout dans le contexte actuel. Pas un problème pour Jordan Poole, au contraire même puisque l’arrière peut enfin se concentrer sur ce qu’il aime le plus : tâter de la gonfle.