Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Légende du football mondial, Ronaldinho a fait le grand saut à 21 ans seulement en passant de son Brésil natal aux lumières et aux paillettes de Paris. Et si l’aventure n’a duré que deux ans, elle a été fondatrice pour l’artiste du ballon rond, qui a tiré quelques précieuses leçons de son passage dans la capitale…
Avant d’aller vivre les plus belles années de sa carrière au FC Barcelone, c’est au Paris Saint-Germain que Ronaldinho a éclos sur la scène européenne, entre 2001 et 2003. Idole du Parc des Princes, « Ronnie » s’est en revanche très peu entendu avec le coach d’alors, Luis Fernandez, qui se passait régulièrement de ses services.
Dans une interview du Brésilien accordée à « So Foot », on sentait d’ailleurs que la tension est encore palpable entre les deux hommes :
Rien. Je ne retiens rien de Luis Fernandez. Je ne lui en veux même pas, il ne m’intéresse pas, il m’est égal. S’il me donnait des explications quand il me mettait sur le banc ? Aucune. Mais je ne lui en demandais pas non plus.
Ronaldinho évoque son passage en France et sa découverte de l’Europe
À l’exception de cette problématique, le Ballon d’or 2005 garde un souvenir magnifique de ses années dans la capitale français :
Cela dit, j’ai beaucoup apprécié les supporters parisiens, ils me manquent beaucoup… J’ai joué dans des équipes très populaires, mais jouer au Parc des Princes, c’est wahou… Inoubliable. Pour moi, à ce moment-là de ma carrière, Paris était l’idéal, aussi bien sur le plan sportif que sur le plan humain. Je n’ai jamais regretté mon choix. Là-bas, c’était fort… Ils m’appelaient tous « le Petit Prince du Parc » . Dommage qu’à cause de l’entraîneur, je n’ai pas pu jouer davantage, j’aurais donné beaucoup plus de bonheur aux supporters parisiens.
Ces deux années au PSG ont également été l’occasion pour le meneur de jeu et ailier de se familiariser avec la vie européenne et le football européen, plus durs à tous points de vue :
J’ai tout appris à Paris. J’ai découvert un football très compétitif, dans lequel il est très difficile de jouer et de s’imposer. Je crois qu’un joueur qui se distingue en France peut jouer dans n’importe quel autre championnat. Les Africains sont très forts, très puissants.
Les Français sont très durs. Après avoir joué en Ligue 1, toutes les compétitions m’ont paru accessibles. Et je suis content que Paris soit désormais devenu une référence mondiale, qui peut potentiellement gagner la Ligue des Champions.
S’il a perdu une partie de son innocence en quittant le Brésil si jeune, Ronaldinho ne regrette rien. Bien ai contraire :
Quand tu vas en Europe, tu sais ce que tu vas trouver et ce que tu ne vas plus trouver. Bien sûr, notre façon de vivre me manquait, mais parallèlement, l’Europe aura été la plus belle expérience de ma vie, connaître autre chose, parler d’autres langues… Je suis devenu un homme en sortant du Brésil.
Ronaldinho ne change jamais de disque dans ses interviews : son passage à Paris reste cher à son coeur, à la fois sur le plan professionnel et sur le plan humain. Endurci par ces deux années lors desquelles il a beaucoup appris, « Ronnie » est ensuite allé déployer ses ailes avec le succès que l’on connaît. Les supporters parisiens, eux, ne l’ont jamais oublié.