Ancien Lillois, Aurélien Chedjou (39 ans) sans détour sur la Turquie : « Ici, si tu sors, tu ne…

Aurélien Chedjou
Les Grande Bouches (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Ancien pensionnaire du LOSC, Aurélien Chedjou a disputé l’essentiel de la seconde moitié de sa carrière en Turquie. Peu de temps après son arrivée dans le pays, l’ex-international camerounais s’était d’ailleurs montré très clair sur son nouveau domicile.

Publicité

Il y a joué pour la dernière fois en 2013, mais personne à Lille n’a oublié Aurélien Chedjou douze ans après son départ du nord de la France. Passé par l’équipe B avant d’être promu dans le roster principal en 2007, l’ancien défenseur central a disputé pas moins de 206 matchs pour le club qui lui a permis de percer en Ligue 1.

Vainqueur de la Coupe de France en 2011 avec le LOSC, le Camerounais avait cependant fini par mettre les voiles vers la Süperlig. Hormis un bref retour en France par Amiens durant la saison 2019-20, il ne jouera d’ailleurs plus qu’en Turquie jusqu’à sa retraite quelques années plus tard, passant par le Galatasaray, l’Istanbul BB et l’Adana Demirspor.

Publicité

Aurélien Chedjoue raconte ses galères et la ferveur des fans turcs

Son passage par le « Gala » serait d’ailleurs marqué par un beau succès pour Chedjou, qui réalisera notamment le triplé championnat-coupe-supercoupe en 2015. Les débuts ne furent pourtant pas simples entre des pépins physiques et surtout, les règles concernant les joueurs étrangers au sein des clubs turcs. Interrogé par son ancienne écurie de Lille en 2014, l’ancien Lion Indomptable avait partagé ses déboires :



Je crois que question climat, je n’ai pas trop à me plaindre de vivre à Istanbul. Après, sur le terrain, à l’heure de tirer le bilan de ma première saison à Galatasaray, je pense que j’aurais pu mieux faire… Outre les blessures, j’ai surtout été victime de la loi sur les étrangers. Il faut savoir qu’en Turquie, chaque club ne peut aligner que six joueurs non nationaux dans son onze de départ lors des matchs de championnat.

Publicité

Nous étions douze étrangers en début de saison. Si certains sont partis depuis, les places restent toujours très chères.

Pas facile donc mais qu’à cela ne tienne pour l’intéressé, rapidement impressionné par la ferveur du public dans un pays où le ballon rond est le sport le plus populaire :

Ici, si tu sors, tu ne t’appartiens plus. Dès qu’un joueur évoluant dans l’un des trois grands clubs (Galatasaray, Fenerbahçe et Besiktas, ndlr) pointe le nez hors de chez lui, il a intérêt à se cacher. Des garçons comme Didier Drogba peuvent même créer une émeute ! Les fans de foot sont de vrais fanatiques, mais dans le sens positif du terme. Il n’existe aucune agressivité lorsqu’ils nous abordent.

Publicité

Pas étonnant qu’Aurélien Chedjou ait passé moins de huit ans en Turquie, lui qui s’est rapidement senti comme un poisson dans l’eau en Süperlig. Il ne dit notamment que du bien de la fanbase locale, chaud bouillante mais aussi très amicale envers les joueurs.

Multisports

Les dernières actus