Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Le contingent de joueurs français en NBA ne cesse de grandir, année après année. Nicolas Batum est d’ailleurs d’avis qu’un membre de la sélection tricolore se ferait immédiatement sa place dans la grande ligue, étant donné son profil sur les parquets.
Impossible de le nier à présent, la France est une place forte au sein de la NBA. Cela fait deux années de suite que le first pick de draft est issu de l’Hexagone, Victor Wembanyama et Rudy Gobert ont tous deux été récompensés la saison dernière et les derniers Jeux Olympiques ont prouvé que les joueurs tricolores pouvaient rivaliser avec l’ogre américain. Et autant dire que cette tendance n’est pas près de prendre fin.
Rien qu’à la prochaine draft, on pourrait voir plusieurs pépites de l’Hexagone figurer au premier tour comme Nolan Traoré, Noa Essengue, Joan Beringer et même Maxime Raynaud qui sort d’un parcours fabuleux à Stanford. Et c’est sans compter les vétérans français qui sévissent en Euroleague depuis des années, Guerschon Yabusele ayant prouvé cette saison que la transition vers les États-Unis pouvait tout à fait se faire.
Mathias Lessort, candidat idéal pour la NBA selon Nicolas Batum
Présent dans la grande ligue depuis 2007, Nicolas Batum est bien placé pour savoir lesquels de ses compatriotes auraient leur place en NBA, pas seulement par rapport à leur niveau de jeu mais aussi les qualités qu’ils apportent. Interrogé par Amerikanos24tv récemment, l’ailier des Clippers s’est ainsi montré dithyrambique sur le pivot Mathias Lessort, rouage essentiel des Bleus pendant les Jeux Olympiques de Paris :
Il pourrait. Il a le jeu pour la NBA : un petit intérieur qui peut rouler, qui peut courir… La vitesse de jeu est folle en NBA en ce moment, donc il a le profil parfait pour jouer dans la ligue. Il suffit de regarder Yabusele, qui s’est senti comme un poisson dans l’eau dès le premier jour. Si Mathias veut faire le grand saut, il trouverait sa place, c’est certain. J’adorerais l’avoir aux Clippers.
Véritable energizer sous le cercle, Lessort a typiquement le profil d’un joueur précieux en sortie de banc aux US. On rappelle d’ailleurs qu’il avait été drafté en 50e position par les Sixers en 2017, sans jamais rallier la ligue. Tandis que ses droits se baladent depuis de franchise en franchise, l’intérieur a avoué ne pas exclure de traverses l’Atlantique dans les années à venir, même si ça ne semble clairement pas à l’ordre du jour.
Plus le temps avance, plus la fenêtre se referme, mais pourquoi pas. C’est vrai qu’il y a des gens qui pensent que je peux y arriver, d’autres non. Mais les raisons pour lesquelles on peut penser que je ne serais pas bon là-bas sont les mêmes raisons qui faisait qu’on pensait que je ne serais pas bon en EuroLeague, que j’étais un joueur d’EuroCup. Je ne suis pas vraiment d’accord avec ça, d’autant plus qu’on a vu pendant les JO que je pouvais jouer avec des joueurs de ce niveau-là.
Pour rappel, Mathias Lessort vient de prolonger au Panathinaïkos et ne devrait donc pas pouvoir rejoindre la NBA avant 2027. Les chances de le voir un joueur aux États-Unis sont donc minces mais d’un autre côté, le Français s’éclate sur le Vieux Continent. Et quand on le voit performer avec les Bleus, on se dit qu’il n’en a pas besoin.