Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Si c’est JJ Redick qui officie actuellement à la tête des Lakers, ce rôle devait à l’origine incomber à Dan Hurley. Doté d’un CV hallucinant au niveau universitaire, le tacticien de Connecticut est cependant revenu sur son refus de rallier la NBA.
Si Denver leur est repassé devant cette nuit, les Lakers n’en sont pas moins dans une très bonne situation à l’heure actuelle. Troisièmes de la conférence Ouest, les Pourpres et Ors ont l’occasion de sécuriser l’avantage du terrain en playoffs dans les semaines à venir, à condition de digérer l’absence de LeBron James qui s’est blessé à l’aine. Connaissant l’entraîneur JJ Redick, il devrait cependant trouver des solutions.
Réputé comme un énorme shooteur durant sa carrière de joueur puis, comme un excellent analyste sur ses podcast dont notamment celui avec LeBron, l’ancien arrière débarquait pourtant en tant que novice complet sur le banc californien cet été. Un gros pari pour la franchise qui venait de limoger Darvin Ham et à vrai dire, Redick n’était pas son premier choix. Ce privilège revenait plutôt à une pointure du circuit NCAA.
Dan Hurley honnête sur son refus de rejoindre la NBA
En effet, Los Angeles avait offert un véritable pont d’or à Dan Hurley, chef d’orchestre de l’université de Connecticut depuis des années. Sortant tout juste d’un back-to-back avec les Huskies, il avait d’ailleurs hésité avant de rejeter un contrat de six ans pour 70 millions de dollars. Récemment invité de l’émission 60 Minutes, il s’est expliqué :
Comparé à la NBA, les entraînements à l’université ont plus de sens que les entraînements en NBA. C’est le cas en raison de l’impact que l’on peut avoir sur un jeune de 17 ou 19 ans. Ce que vous pouvez représenter pour eux dans leur vie est quelque chose, vous savez, que vous n’obtenez pas de la même manière dans le sport professionnel.
Vous êtes le dernier groupe de personnes qui va vraiment enseigner à ces jeunes une grande partie de ce qu’ils ont besoin d’apprendre, de prendre, de réussir, de les rendre plus forts, de les rendre meilleurs, de les préparer simplement à ce que sera la vie. Et ce ne sera pas toujours facile. (…) Il s’agit d’un sport de haut niveau. Le basket-ball de UConn est l’une des marques de basket-ball les plus connues au monde.
La façon dont nous jouons, le calibre de notre jeu, la façon dont nos joueurs s’épanouissent dans leur carrière post-UConn, je veux dire, la façon dont nous le faisons est spéciale. Pourquoi est-ce que je voudrais quitter ça ?
Dit comme ça, on comprend tout de suite mieux le raisonnement du tacticien, qui ne semble pas regretter un seul instant d’avoir refusé un job dans la grande ligue.
Ironie du sort, Connecticut va un peu moins bien cette année avec 22 victoires pour 9 défaites, se montrant beaucoup moins dominant que pendant son règne ces deux dernières saisons. Pour autant, Dan Hurley est convaincu d’avoir fait le bon choix en restant. C’est peut-être aussi le cas pour les Lakers, au vu des résultats de JJ Redick.