Le coup de pression glaçant de Teddy Riner (2m04, 150kg) à ses médecins : « Si tu me…

Teddy Riner
Eurosport (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Postulant au titre de plus grand judoka de l’histoire, Teddy Riner est aujourd’hui une légende vivante de son sport. Au-delà de son talent et de ses résultats, c’est aussi la personnalité et la droiture du Français qui a séduit les foules. Tricher ou contourner les problèmes ? Pas une option pour « Teddy Bear », qui s’était longuement épanché sur le sujet du dopage. Avec une attention toute particulière.

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Il y a bien sûr le sportif, celui qui empile les médailles et qui fait se lever les foules aux quatre coins du globe. Mais il y a aussi l’homme, hors des tatamis, qui fait de Teddy Riner le champion aussi apprécié qu’il est. Connu pour son franc-parler, le Français n’est pas du genre à éluder les sujets – même ceux qui fâchent, comme le dopage.

Teddy Riner prend (toutes) ses précautions avec le dopage

Dans un entretien pour TF1 en 2015, le tricolore était longuement revenu sur l’existence de certaines pratiques douteuses. Et comme vous allez le constater, le triple champion olympique en individuel ne laisse rien au hasard :

On ne m’a jamais proposé de produits dopants. En revanche, il y a parfois des marques de produits douteux qui m’ont approché pour me sponsoriser. J’ai dit non parce que je ne veux pas qu’on puisse m’assimiler à ça. Moi, mon corps, il se développe naturellement.

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Je mange du poulet, des œufs… Je n’ai pas besoin de poudre ou de compléments. Non, tout ça, c’est à force de travail. (…) Quand je dois suivre un traitement ou que je me fais faire des infiltrations pour des douleurs, je dis toujours à la personne qui me soigne : ‘ »Tu fais bien attention à ce que tu m’injectes parce que, si jamais j’apprends que tu as mis quelque chose, je t’assigne en justice ». Je les fais flipper un peu pour ne pas avoir de mauvaise surprise.



La vigilance, tel est le maître mot pour le natif de Pointe-à-Pitre, qui a également un protocole bien rodé durant les compétitions :

Il faut bien se dire qu’il y a toujours des salauds qui peuvent te faire des crasses. Moi, je prends toujours quelqu’un avec moi. Quand je vais en compétition, il prend ma bouteille, comme ça on ne peut rien me glisser dedans. C’est simple, si je m’éloigne quelques minutes de mon sac et que ma bouteille est ouverte, je la jette. Comme ça, je n’ai pas de doutes.

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Très impliqué dans cette lutte contre le dopage, celui qui martèle qu’il ne pourrait « pas être fier de lui » s’il gagnait en étant dopé était même allé jusqu’à fournir quelques suggestions pour améliorer l’efficacité du dispositif. Conscient que le judo n’est pas le sport le plus touché par rapport à d’autres, il glissait toutefois :

En compétition, dès qu’un athlète fait un podium, il est contrôlé. Mais je pense que les contrôleurs devraient venir un peu plus souvent sur les lieux d’entraînement, car parfois on voit certaines nations disparaître, et quand leurs athlètes reviennent ils sont en pleine forme. Personnellement, je pense qu’il faut un contrôle par mois. Après, je ne sais pas combien de temps il faut pour ne plus avoir de traces de produits dopants dans l’organisme, mais ça me paraît bien.

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Conscient de tout ce qu’il a accompli à la force de ses bras et de son mental, Teddy Riner a toujours été très vigilant à préserver son corps de toute substance suspecte. Et s’il faut mettre un petit coup de pression à ses médecins du haut de son double-mètre et de ses 150 kilos, il s’agit d’un bien petit prix à payer pour le Français !

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