Ancien prodige franco-algérien, Farès Bahlouli avoue : « Quand t’es le petit rebeu, les gens…

Farès Bahlouli, ancien prodige de l'OL
Colinterview (DR)

Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif

Prodige annoncé du football lyonnais, Farès Bahlouli n’a pas connu une adolescence normale. Érigé au rang d’icône à 17 ans, le milieu de terrain offensif a dû faire face à la folie de certains supporters. Il est revenu à coeur ouvert sur cette période marquante de sa vie.

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La notoriété n’est pas toujours une bonne chose dans le sport de haut niveau, Farès Bahlouli en est la preuve. Franco-Algérien formé à l’Olympique Lyonnais, comme Karim Benzema, le milieu offensif a rapidement été comparé au Ballon d’Or, les supporters ont tout aussi rapidement attendu qu’il devienne un élément majeur de l’effectif et qu’il ramène le club au sommet.

Sauf qu’à 16 ou 17 ans, tous les adolescents n’ont pas les épaules pour répondre à cette pression, pour la comprendre et la gérer. Et puis il faut un certain recul pour garder les pieds sur terre et grandir normalement quand une ville entière vous idolâtre. De passage sur la chaine « Colinterview », Bahlouli a pris la parole sur cette adolescence unique :

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Farès Bahlouli parle de son adolescence à Lyon

Ma notoriété a commencé quand j’avais 15, 16 ans. Je commence à jouer la Coupe Gambardella, mes matchs sont télévisés… Et je voyais que quand je jouais, des gens se déplaçaient spécialement pour me voir. Je comprenais parce que j’étais un joueur frisson. Je cherchais l’efficacité mais je régalais aussi. Je sortais des gestes techniques, j’aimais ça. Lyon est une grande ville mais les nouvelles vont vite.



Mais quand je suis passé dans le groupe professionnel, ça a pris une ampleur… Même moi j’étais dépassé. À ce moment là il faut se remettre dans le contexte : je n’ai rien accompli. J’ai un fan club qui m’offre des cadeaux, qui demande des photos après chaque entrainement. Puis ça se propage dans mon quartier, dans la ville. Les gens te suivent, t’arrêtent, ils te touchent. Des gens donnaient leur téléphone à ma femme pour qu’elle fasse la photo. C’était trop.

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Dès l’adolescence, Farès Bahlouli a été placé au rang d’icône dans sa ville natale, ce qui est loin d’être facile à gérer sur le plan mental. Non seulement cela rajoute une pression sportive, mais cela influence aussi la vie de ses proches, qui ne pouvaient plus sortir avec lui dans les rues de Lyon… Au final, cette sur-exposition a entrainé son départ :

C’est la raison pour laquelle je suis parti de l’OL. Je n’étais pas Cristiano Ronaldo, mais quand t’es le petit rebeu, que t’es connu, les gens s’identifient à toi et font des demandes folles. On m’a demandé de l’argent, des mères de famille venaient me voir pour me proposer d’épouser leurs filles… À cette époque je ne suis pas majeur, je ne connais rien à la vie.

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Joueur spectaculaire et précoce, Farès Bahlouli était rapidement devenu une star à l’Olympique Lyonnais, avant même de faire ses preuves dans le groupe professionnel. Un destin lourd à assumer pour un adolescent.

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