Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Devenu célèbre à l’international grâce à son passage au FC Barcelone, Martin Braithwaite s’était au préalable fait connaître en France grâce à plusieurs piges en Ligue 1. Un passif sur lequel il s’était exprimé avant d’affronter les Bleus avec sa sélection du Danemark.
Entre le Danemark et la Ligue 1, l’histoire s’avère plus fournie que certains pourraient le croire. Elle continue d’ailleurs de s’écrire de nos jours par l’intermédiaire de plusieurs joueurs. Ainsi, pendant que Mika Biereth réalise des débuts tonitruants avec l’AS Monaco, Pierre-Émile Hojbjerg s’est quant à lui déjà imposé comme un cadre de l’Olympique de Marseille. De quoi suivre les traces d’un de leurs compatriotes.
Quelques années plus tôt, c’est un autre Danois qui s’était en effet illustré sur les pelouses françaises, à savoir Martin Braithwaite. Tout d’abord sous les couleurs de Toulouse, où il est resté quatre ans pour un bilan de 40 buts et 15 passes décisives en 149 matches. Puis à Bordeaux, où il a été prêté six mois en 2018 avant de participer à la Coupe du monde et d’y croiser le chemin… de l’équipe de France.
Martin Braithwaite dévoile ses liens avec la France
À l’approche d’un match sans grand enjeu dans le groupe C, Braithwaite avait été invité en conférence de presse à s’épancher sur son rapport à la France. Et selon ses dires, celui-ci pouvait notamment s’observer au beau milieu d’une rencontre :
Martin Braithwaite : Il m’arrive de parler en français sur le terrain. C’est bizarre mais quand ça va vite dans ma tête, mon cerveau parle en français.
Au-delà de ce simple tic de langage et de pensée, l’ancien buteur du TFC rappelait alors les indéfectibles liens qu’entretient sa famille avec l’Hexagone :
Martin Braithwaite : Ma femme est toulousaine et mon premier enfant, un garçon, est né en France. Il est français et il va toujours le rester. C’est bien, ce mélange de cultures.
Cela dit, n’allez pas croire que Braithwaite fait preuve du moindre état d’âme lorsqu’il croise la route des Bleus lors de joutes internationales. C’est d’ailleurs ce qu’il avait tenu à clarifier avant cette fameuse affiche du Mondial 2018 :
Martin Braithwaite : Je me sens bien en France mais moi, je joue pour mon pays et c’est le Danemark. Et peu importe que ce soit dans l’axe ou sur un côté.
Au final, c’est bien sur l’aile droite qu’il avait alors été titularisé, laissant la pointe de l’attaque à Andreas Cornelius. Une position qui ne lui avait pas permis de se montrer décisif sur l’ensemble des 90 minutes. Pas plus d’ailleurs que sur ses quatre autres matches disputés face à son pays d’adoption.
Aujourd’hui joueur du Grêmio, au Brésil, Martin Braithwaite n’oublie pas pour autant ses divers passages en France, que ce soit à Toulouse ou Bordeaux. Impossible à vrai dire pour quelqu’un dont le couple et la famille se sont formés à cette période de sa carrière.