Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Légende vivante de la NBA, Hakeem Olajuwon était reconnu comme un leader d’exception. Mais derrière ce visage calme et déterminé pouvait se cacher un colosse sauvage… Vernon Maxwell l’avait appris à ses dépens pendant son séjour à Houston.
Encore aujourd’hui, il est considéré comme l’un des plus grands pivots de tous les temps et ce n’est pas demain que ça va changer. Si Joel Embiid est désigné comme son héritier spirituel, ce n’est pas sans raison… Il faut dire qu’Hakeem Olajuwon a laissé une trace indélébile dans le paysage du basket-ball, lui qui a tout gagné sur les parquets.
Double champion et MVP des Finales, MVP de régulière et Défenseur de l’Année (le trophée du DPOY porte même son nom à présent), l’icône des Rockets dispose toujours du plus beau foot-work jamais aperçu sur un terrain. Mais surtout, il est celui qui a martyrisé la NBA pendant la première retraite de Michael Jordan, réalisant le back-to-back en 1994 et 1995 alors que His Airness reviendra au cours de son second sacre.
À cette époque, The Dream était entouré de quelques gros soldats comme Kenny Smith ou encore Vernon Maxwell. Connu pour être un sanguin, ce dernier se faisait pourtant calmer à l’occasion par son franchise player s’il dépassait les bornes. « Mad Max » s’est d’ailleurs livré sur une célèbre anecdote récemment, lors de son passage sur le podcast All The Smoke :
Quand Hakeem Olajuwon recardait brutalement Vernon Maxwell
Il m’a frappé tellement fort. On était à Seattle et je n’étais pas bon en première mi-temps, donc j’étais énervé. Et quand je suis énervé, j’ai tendance à cracher partout. Sam (Cassell) est assis juste à côté de moi et me dit : « Mec ça va aller, Max ! Allez quoi, ça va aller. » Je lui répond : « J’emm*rde tout ça ! Ces gars ne me donnent pas le ballon ! »
Dream se tient derrière moi et là il me dit : « Maxie, tu fous quoi ? Ce que tu fais, ce n’est pas professionnel. Ne fais pas ça, arrête ces c*nneries. » Je lui répond : « Je vous emm*rde tous, j’en ai marre de toi aussi ! » Mais pourquoi j’ai dit une c*nnerie pareille ? Je n’aurais pas dû dire ça parce qu’il s’st amené et il a posé ses mains de géant sur moi.
Il m’a mis une énorme baffe quand je me suis assis, il est venu par derrière. Il m’a giflé tellement fort, j’ai cru qu’on m’avait mis un coup de poing mais il m’a juste giflé. Avec ses mains énormes ? Il a failli me tuer. (…) J’ai pété un plomb, tout le monde était en train de foutre le camp. J’ai pété un plomb. Tu peux être sûr que j’allais lui rendre la pareille !
Vernon Maxwell a plusieurs fois disjoncté au cours de sa carrière, d’où son surnom iconique d’ailleurs. Il a même failli poignarder Hakeem Olajuwon à l’occasion… Pas le genre de client qu’il faut énerver donc, mais on pourrait en dire de même de The Dream.