Parti aux États-Unis, le Français Kévin Cabral cash : « Quand tu joues en France, tu ne…

Kévin Cabral
Colorado Rapids (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Parti aux États-Unis il y a quatre ans, Kévin Cabral a depuis eu l’occasion de bien se familiariser avec le ballon rond de l’autre côté de l’Atlantique. L’occasion pour l’ancienne pépite de Valenciennes de faire une mise au point honnête sur la célèbre MLS.

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Cela fait maintenant près de quatre saisons que Kévin Cabral évolue en MLS, lui qui avait quitté Valenciennes en 2021 pour rallier les États-Unis. Un choix de carrière assez étonnant alors qu’il n’était toujours âgé que de 25 ans. Interrogé par So Foot quelques mois après son arrivée au Los Angeles Galaxy, l’ailier ne cachait pas que pendant longtemps, cet exil sur le sol américain n’avait absolument pas été dans ses projets :

Lors des premiers contacts, j’avais même refusé de rejoindre L.A. parce que je me disais : « Je ne vais pas aller en MLS à 22 ans, quand même. » Mais ce n’est pas parce que je suis un des premiers à avoir pris ce chemin que c’est une carrière dans le désordre. Ce choix-là va peut-être finir par inspirer d’autres joueurs. Le problème, c’est que quand tu joues en France, tu ne calcules pas la MLS.

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On se dit tous que c’est un championnat pour les stars européennes en préretraite. Alors qu’en fait, les dirigeants ont complètement changé de mentalité. Et je suis le premier à être tombé dans le panneau.

Le Parisien n’a en effet pas tardé à complètement revoir son jugement sur le ballon rond outre-Atlantique, se disant halluciné par l’ambiance dans les stades :



Kévin Cabral impressionné par l’ambiance américaine au football

Quand j’arrive à Los Angeles, je ne peux pas jouer le premier match, car je ne suis pas qualifié par la ligue. Et du coup, je vais quand même au stade pour voir le derby face au FC Los Angeles. J’étais habillé normalement. Avec le masque aussi. À la mi-temps, je vais aux toilettes. Je suis sorti de la tribune, j’ai fait un pas dans le couloir, je suis devenu LeBron James ! J’ai mis vingt minutes à aller aux toilettes, alors que c’était à cinq mètres de la loge !

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Quand je suis revenu, le match avait déjà repris. Tout ça parce qu’il y a un spectateur qui m’a reconnu et m’a demandé un selfie. Derrière un deuxième, et hop, c’était fini. Je ne comprenais rien à ce qu’ils me disaient. J’ai dû faire 100 selfies, et heureusement que Zak, le garde du corps, est venu me sauver.

Je suis arrivé avec l’impression qu’il n’y a que le basket aux États-Unis et, en fait, au premier coup d’œil, tu retournes totalement ta veste. Déjà là-bas, ce n’est pas qu’un match, c’est un gros spectacle. Un show avec des feux d’artifice, l’hymne national avant le début du match, des danseuses… C’est fou ! Et quand tu jouais au Hainaut période Covid et donc que tu passes de zéro spectateur à un stade rempli par 25.000 spectateurs, tu te rends vite compte que ce pays est plein de passionnés du foot. 

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Kévin Cabral pensait débarquer dans un pays où les sports US faisaient (logiquement) la loi et où le football n’accueillait des joueurs en bout de course. Mais au final, son aventure à Los Angeles lui a tellement plu qu’il est resté aux États-Unis, lui qui évolue désormais aux Colorado Rapids. Comme quoi les préjugés n’ont pas tenu longtemps.

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