Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Annoncé comme le first pick de la prochaine draft, Cooper Flagg est logiquement particulièrement attendu en NBA. Un ancien joueur des Clippers affirme même que la grande ligue a désespérément besoin d’un profil comme celui de la pépite de Duke.
Cela fait un moment que les basketteurs américains ne sont plus trop mis à l’honneur du côté de la NBA. On pense notamment à la course au MVP qui ne concerne pratiquement que des joueurs internationaux, mais cela concerne également la draft. Après tout, cela fait deux ans que le premier choix est issu de la France, Victor Wembanyama et Zaccharie Risacher étant les derniers lauréats en date. Ça pique…
Sans surprise, ça n’est pas franchement pour plaire aux fans et observateurs outre-Atlantique. Et c’est donc dans ce contexte que l’arrivée prochaine de Cooper Flagg fait l’objet d’une grosse médiatisation aux États-Unis, depuis quelques mois. À l’image de Wembanyama, cela fait belle lurette que l’intérieur est annoncé comme le first pick de la cuvée 2025 et sur place, on espère qu’il deviendra le rival du pivot des Spurs.
Cooper Flagg, une bénédiction pour la NBA ?
Sauf que voilà, Flagg a récemment entretenu le doute en avouant songer à rester un an de plus en NCAA, lui qui évolue à l’université de Duke. Pas forcément un mauvais choix pour lui s’il pense pouvoir s’améliorer ainsi avant de passer pro, mais ce serait évidemment un coup dur pour la grande ligue. Ancien joueur des Clippers, Keyon Doolong a abordé le sujet dans le podcast de Matt Barnes et Stephen Jackson :
C’est important, mais ça ne l’est pas parce que ces gars ont l’argent des contrats NIL maintenant. Ce n’est pas comme s’ils vivaient de leur bourse PELL, Matt, comme toi et moi, ou comme s’ils gagnaient de l’argent sous le manteau. Je pense qu’il a une grande opportunité en ce moment parce qu’en fin de compte, quand tu es considéré comme le premier choix, tu ne peux que descendre au classement.
Mais j’aime la liberté des joueurs. Si tu choisis de rester à l’université et d’acquérir cette expérience, si c’est ton jeu et si c’est quelque chose que tu apprécies en ce moment, fais-le. Mais je pense que notre sport a besoin de Cooper. Nous en avons parlé il y a quelques épisodes. Nous avons besoin d’un joueur blanc né aux États-Unis, à mon avis, qui débarque et représente son pays.
Les joueurs universitaires pouvant désormais être rémunérés, ceux comme Flagg touchant même de très belles sommes, ils n’ont plus autant ce sentiment d’urgence de rallier la NBA et peuvent donc se donner plus de temps pour développer leur jeu. Mais dans le cas du big man, Dooling est persuadé qu’il ferait mieux de débarquer dans la ligue dès que possible, s’il ne veut pas prendre le risque de voir sa cote chuter.
Cooper Flagg est blanc et américain, pile ce dont la NBA aurait besoin à l’heure actuelle d’après Keyon Dooling. Reste à savoir s’il fera le saut vers le niveau professionnel dès 2025-26, où s’il décidera de rester une saison de plus à l’université. Dans le premier cas, il serait le premier joueur blanc drafté en first pick depuis Kent Benson en 1977.