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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Issu d’une famille multi-culturelle, Joakim Noah est tout de même très attaché à ses racines camerounaises. Il essaye d’ailleurs de développer le basket dans le pays, et constate une grosse limite pour la réussite des locaux.
Ce que produit l’Afrique dans le monde du sport avec des ressources parfois limitées est exceptionnel, y compris niveau basket. Joel Embiid, Pascal Siakam ou encore Christian Koloko font la fierté du Cameroun, alors que le Soudan du Sud sort d’une campagne olympique inspirante. Grâce à l’aide de ses légendes, le continent se développe doucement mais sûrement.
Ancien des Bulls, Luol Deng, président de la Fédération soudanaise, n’hésite par exemple pas à mettre de l’argent de sa poche pour construire des infrastructures à la hauteur des standards internationaux. De même, s’il doit enfiler les baskets pour entrainer un jeune talent et lui donner une idée de l’exigence NBA, il le fait sans broncher, même à 39 ans.
Joakim Noah parle du basket au Cameroun
Un constat qui s’applique également à son ancien coéquipier Joakim Noah, qui fait tout son possible avec la ligue pour développer le basket au Cameroun. De passage dans le podcast de Gilbert Arenas en marge du All-Star Game, le Défenseur de l’Année français a pris la parole sur les limites qui existent encore en Afrique :
Je travaille avec la NBA en Afrique, et ces gamins sont vraiment affamés à l’idée de réussir. Si tu construits un terrain, tu peux avoir jusqu’à 400 enfants qui veulent jouer. Si tu perds la balle, tu vas peut-être attendre 10 minutes avant de la retoucher. Nous on vient d’une culture où ta copine peut venir voir ton match, ta famille, tu as la climatisation dans certaines salles…
Mon père vient du Cameroun, il y a 5 joueurs NBA qui viennent du pays. 5 ! Et vous savez combien de terrains intérieurs il y a dans le pays ? Un seul ! Un ! Ce qui existe aux États-Unis pour les basketteurs n’existe nulle part ailleurs dans le monde. Je reviens du Cameroun, j’ai eu la chance de discuter avec les habitants, les villageois. Ils veulent réussir, mais ils n’ont pas de terrain.
Le Cameroun est un pays avec 5 basketteurs NBA, de nombreux joueurs en France, mais un seul terrain intérieur. Imaginez simplement la qualité de la sélection nationale si les jeunes talents avaient la chance de s’entrainer dans des conditions décentes tout au long de leur formation. Avec Joakim Noah et d’autres, l’espoir est permis.
Joakim Noah prend son rôle d’ambassadeur pour la NBA très à coeur, et il veut se servir de cette position pour développer le basket en Afrique. Il se rend régulièrement au Cameroun, où il veut voir sortir du sol de nouvelles infrastructures.
