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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Joueur d’immense talent, Kobe Bryant pouvait également compter sur ses qualités de trashtalkeur pour prendre le dessus sur ses adversaires. Une autre légende de la ligue affirme néanmoins avoir réussi à lui clouer le bec avec seulement… cinq mots.
Ses simples aptitudes de basketteur lui auraient suffi pour remporter bon nombre de duels. Mais en tant qu’insatiable compétiteur, Kobe Bryant souhaitait disposer de toutes les armes qui pouvaient lui permettre de dominer, voire d’écraser la concurrence. À ce titre, avant même de débarquer sur le circuit NBA, il avait pris l’habitude de manier l’art du trash-talking, qu’il a donc rapidement maîtrisé.
Ses adversaires au sein de la ligue en ont quant à eux fait les frais, y compris les plus prestigieux. Tony Parker se souvient notamment des punchlines que lui lançait le Black Mamba… en français. Cela dit, il arrivait à ce dernier de tomber sur des interlocuteurs eux aussi à l’aide dans cet exercice de provocation verbale. Ce fut par exemple le cas de Udonis Haslem, pas du genre à se laisser marcher sur les doigts.
Comment Udonis Haslem a réduit Kobe Bryant au silence
Dans son podcast The OG’s, Haslem s’est souvenu de l’une de ses confrontations avec les Lakers, durant laquelle son accrochage avec Dwight Howard l’a conduit à calmer sèchement Kobe :
Udonis Haslem : On affrontait les Lakers et Dwight et moi, on était en pleine embrouille. Kobe a voulu s’en mêler donc je lui ai dit, « Reste en dehors de ça Kobe, ça n’a rien à voir avec toi ! »
Il m’a répondu, « Ah ouais, alors comme ça, t’es un dur maintenant ? » Je lui ai balancé, « Non, je suis un vrai n****. » Il l’a fermée direct ! Il s’est sûrement dit, « Ça doit être la vérité », donc il a respecté ce que je lui ai demandé.
Connaissant le tempérament volcanique de l’ancien intérieur du Heat, Bryant a certainement bien fait de ne pas envenimer davantage les choses.
N’allez cependant pas croire que Haslem nourrissait une quelconque haine envers Vino. Au contraire, il s’est toujours montré admiratif devant lui, son éthique de travail et son esprit de compétiteur ultime :
Udonis Haslem : On jouait les Lakers à 20 heures et Kobe était là dès 16 heures pour shooter. Quatre heures avant le match !
Et ce qui était encore plus beau, c’est qu’il mettait un point d’honneur à défendre sur D-Wade. Il voulait à tout prix ce matchup. Il n’allait pas se contenter de défendre sur moi, qui ne prenais jamais un tir. Il choisissait de défendre sur D-Wade. Il avait la mentalité d’un MJ, à vouloir toujours défendre sur le meilleur joueur adverse. C’est ce qui me manque dans la ligue actuelle.
Alors qu’il souhaitait prendre la défense de Dwight Howard — ce qui parait déjà surprenant en soi, Kobe Bryant s’est ravisé à la demande de Udonis Haslem. Un choix judicieux compte tenu du danger que pouvait représenter l’ancienne gloire de Miami.
