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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
S’il a dû attendre 2023 pour le voir le rejoindre dans les rangs de la NBA, Nicolas Batum connaissait déjà le talent de Victor Wembanyama avant cela. Il a d’ailleurs révélé avoir contacté Tony Parker lorsqu’il a découvert l’intérieur français, alors âgé de 14 ans.
Cela fait maintenant quelques mois que le basket français a trouvé son nouveau porte-étendard. Auteur de débuts tonitruants en NBA, Victor Wembanyama s’est par la même occasion imposé dans les rangs de l’équipe de France, où il a progressivement enfilé un costume de leader. Cela s’est particulièrement ressenti lors des Jeux Olympiques de Paris, durant lesquels il a porté à maintes reprises sa sélection.
L’avertissement précoce de Nico Batum sur Wembanyama
Médaillé d’argent olympique l’été dernier, Wembanyama a donc déjà fait mieux que Tony Parker aux JO. Ses exploits au cours de la compétition ont d’ailleurs été narrés dans le documentaire Netflix L’Or à bout de bras, où le mythique meneur français fait également l’objet d’une interview. L’occasion pour lui de revenir sur sa contribution pour le basket français et de faire de Victor son digne successeur :
Tony Parker : En France, les gens disaient souvent que l’important, c’est de participer. Je détestais cette phrase. L’important, ce n’est pas de participer, c’est de gagner. Je voulais que le basket français soit reconnu à travers le monde. (…) Et maintenant, Victor va prendre le relais que j’ai porté pendant près de vingt ans. C’est lui qui va avoir cette responsabilité.
Un rôle que le prodigieux intérieur tricolore a toujours semblé prêt à endosser, lui qui a rapidement fait part de ses grandes ambitions dans le monde professionnel. Il faut dire que son talent a rapidement fait l’unanimité auprès des experts, mais aussi de ses illustres homologues. Demandez plutôt à Nicolas Batum, qui aurait prévenu TP très tôt concernant le potentiel de l’Alien :
Nicolas Batum : C’était en 2018, quand il avait 14 ans. J’ai vu ce grand gamin tout maigre faire son entrée sur le terrain, je suis allé m’asseoir et j’ai commencé à regarder son entraînement. Je me souviens qu’en partant, j’ai pris mon téléphone et j’ai appelé Tony Parker pour lui dire, « Tu es le plus grand joueur du basket français, mais profite parce que dans dix ans, ce ne sera plus toi. J’ai trouvé ton remplaçant ! »
L’ex-capitaine des Bleus avait donc eu le nez creux et a pu suivre avec joie la progression de son jeune compatriote dans les années qui ont suivi. Désormais, il espère lui aussi que ce dernier parviendra à garnir l’armoire à trophées de l’équipe de France, comme l’a fait Parker avant lui. Pourquoi pas commencer à le faire dès l’été prochain en s’imposant à l’Euro pour la première fois depuis 2013.
Fin connaisseur, Nicolas Batum n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour identifier l’immense potentiel de Victor Wembanyama. Ainsi, il lui attribuait dès ses 14 ans le statut de successeur de Tony Parker et de futur GOAT du basket français.
