NBA – « J’ai beau avoir affronté Michael Jordan, le joueur le plus dur à défendre, c’était lui »

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Lorsqu’ils sont invités à désigner le joueur le plus coriace qu’ils ont croisé en NBA, bon nombre d’anciens optent pour Michael Jordan. Cela n’a cependant pas été le cas de Michael Cooper, qui lui a préféré une autre icône de son époque.

Impossible de prétendre au statut de GOAT sans avoir fait régner la terreur sur le parquet. Michael Jordan fait dès lors office de bel exemple à suivre à cet égard. Ainsi, malgré un physique pas forcément très imposant par rapport aux standards de la NBA (1m98, 89kg), il est parvenu à instiller la peur chez ses adversaires. Et ce, dès ses premières apparitions au sein de la ligue.

Élu Rookie de l’Année en 1985, Mike représentait à l’époque déjà une immense menace des deux côtés du terrain. Cela n’a fait qu’empirer dans les années qui ont suivi, lui qui a collectionné les titres de MVP, Défenseur de l’Année et meilleur marqueur. Autant de récompenses individuelles qui sont venues symboliser sa domination, sans pour autant faire de lui le danger n°1 aux yeux de certains de ses homologues.

Michael Cooper snobe cash Michael Jordan

Contemporain de Jordan durant six saisons, Michael Cooper a été chargé de défendre sur lui à neuf reprises. Ses talents dans le domaine n’ont quoi qu’il en soit pas empêché His Airness de présenter des moyennes de 31.2 points, 6.2 passes and 5.3 rebonds sur ces neuf confrontations. Et pourtant, c’est une autre superstar de l’époque qu’il a souhaité mettre en lumière lors de son passage au micro de All The Smoke :

Michael Cooper : Vous savez, les gens me demandent constamment quel a été le joueur le plus dur à défendre à mes yeux. Et j’ai beau avoir affronté Michael Jordan, George Gervin, Andrew Toney et tous ces joueurs-là, je réponds toujours Larry Bird.

Un choix qui pourrait paraitre relativement surprenant, sachant que Larry Bird ne présentait pas des moyennes aussi impressionnantes que MJ face à Cooper.

En effet, sur leurs 39 affrontements, la légende des Celtics tournait à 23.5 points, 11.2 rebonds et 5.3 passes décisives par match. Or, son impact ne se limitait pas aux statistiques et s’avérait incessant d’après Coop’ :

Michael Cooper : Quand ils passaient le ballon, les grands joueurs que j’ai cités avaient tendance à se reposer pendant quelques secondes. Larry, lui, ne prenait jamais de pause. Il allait gratter un rebond offensif, il posait un écran dans le dos… Il faisait toujours quelque chose qui allait avoir un impact sur l’action. C’est pour ça qu’il était le plus dur à défendre.

Parce que le niveau d’un joueur ballon en main ne fait pas tout, Larry Legend parvenait ainsi à tirer son épingle du jeu selon son rival d’antan.

Certes incapable de museler Michael Jordan lorsqu’il se retrouvait face à lui, Michael Cooper refuse de le considérer comme le joueur sur lequel il a eu le plus de mal à défendre. Une étiquette qu’il préfère offrir à Larry Bird pour son activité permanente.