puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Michael Jordan a passé 15 saisons en tout dans la grande ligue, entrecoupées de deux départs à la retraite. Avant de se retirer pour la deuxième fois, His Airness avait dévoilé les raisons derrière cette décision alors qu’il roulait encore sur la concurrence.
La carrière de Michael Jordan est pour le moins singulière. Sa domination fut incroyable alors qu’il a tout de même réalisé deux three-peats en seulement douze saisons et demi chez les Bulls. Faites les calculs, cela donne environ un titre tous les deux ans… Son dernier passage chez les Wizards, beaucoup moins glorieux, reflète cependant aussi un autre aspect de son parcours : ses nombreuses retraites des parquets.
Au total, Sa Majesté a raccroché à pas moins de trois reprises en 1993, 1998 et 2003. Si la première fut liée au meurtre de son père, poussant l’arrière à se retirer pour réfléchir à la suite de sa vie et que la dernière l’a vu partir pour de bon à 40 ans, c’est bien la seconde qui continue d’interroger. En effet, Jordan sortait alors tout juste du deuxième three-peat de Chicago et avait su réinventer son jeu après son retour à la compétition.
Michael Jordan Déterminé à partir la tête haute à la retraite
Nombreux sont donc ceux à penser qu’il aurait pu continuer à martyriser ses adversaires pendant un moment, logique quand on voit ses stats de l’époque (28.7 points de moyenne). Et pourtant, ce n’a l’a pas empêché de ranger les sneakers au vestiaire à l’âge de 35 ans. Tout sauf un hasard en fait, car le quintuple MVP avait une vision particulièrement précise de la manière dont un basketteur devait partir à la retraite :
Pourquoi pas ? Je suis censé avoir l’air vieux et grisonnant, pour que vous me chassiez parce que je ne suis plus à la hauteur de ce à quoi je suis habitué ? Je pense qu’il est opportun de partir lorsque les gens peuvent encore vous voir jouer au basket-ball et qu’ils ne voient pas vos compétences s’éroder aussi rapidement.
Tant que je subis des prises à deux ou à trois, j’ai toujours l’impression d’être une menace. Maintenant, quand les équipes commencent à me défendre en un contre un, c’est là que je sais que mon heure est venue.
Vu comme ça, on comprend effectivement le raisonnement de MJ : inarrêtable pendant sa carrière sur les parquets, il ne voulait pas laisser l’impression d’avoir perdu de sa superbe même au moment de raccrocher. Décidément, son esprit de compétiteur était sans égal ou presque… Son discours rejoignait d’ailleurs celui de Scottie Pippen, qui avait confié que certains joueurs de Chicago savaient qu’il partirait après 1997-98 :
Il me parle. Je ne sais pas s’il pense qu’il doit ce respect à tous les joueurs de la franchise, mais il a passé pas mal d’années avec moi et il le mentionne de temps en temps. Et il le fait savoir aux gars : « C’est mon dernier tour de piste. Je vais en profiter et c’est tout. »
Michael Jordan ne voulait pas faire la saison de trop et partir en gardant une image diminuée sur les parquets. Ironiquement, il n’a pas su l’éviter puisque qu’il a amèrement regretté être revenu une troisième fois, cette fois-ci du côté des Wizards.
