Perçu comme son rival, Olivier Giroud honnête sur Karim Benzema : « J’ai souffert »

Les attaquants français Karim Benzema (gauche) et Olivier Giroud (droite)
Saudi Pro League (DR) / AC Milan (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Au lieu de faire les beaux jours de l’équipe de France côte à côte, Karim Benzema et Olivier Giroud ont pratiquement toujours été mis en opposition sur la planète football. Le meilleur buteur de l’histoire des Bleus a d’ailleurs évoqué cash ce phénomène.

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À eux deux, ils totalisent pas moins de 97 buts sur la scène internationale. La logique voudrait d’ailleurs que leur histoire en équipe de France ait été écrite simultanément, eux qui sont issus de la même génération. Or, Karim Benzema et Olivier Giroud n’y ont que très rarement cohabité. Ils ne comptent en effet que 19 apparitions communes, dont la dernière remonte à mars 2015. Une anomalie synonyme d’étrange rivalité.

Olivier Giroud se livre sur son antagonisme avec Karim Benzema

Bien avant que Benzema se fende de sa célèbre comparaison entre Formule 1 et karting, ses rapports avec Giroud se voulaient assez banaux. Ce, jusqu’à ce qu’il n’entre plus dans les plans de Didier Deschamps et soit dès lors remplacé au poste d’avant-centre titulaire par son homologue. Ce dernier en a alors beaucoup pâti auprès du public français, comme il l’expliquait dans un podcast diffusé sur le site de la FFF :

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Olivier Giroud : L’avant Euro 2016 a été compliqué. Ça a été une période délicate de ma carrière, peut-être la plus délicate en équipe de France où j’étais, comme l’avait titré un grand quotidien français, « le mal-aimé ». C’est vrai qu’à cette époque-là, j’ai un peu souffert de la comparaison et de la mise en opposition avec Karim Benzema.

Un traitement médiatique et populaire que Giroud jugeait injuste :



Olivier Giroud : On m’a reproché d’être celui qui prenait sa place, alors que ç’aurait pu être moi comme un autre. Il y a eu un sentiment d’injustice à ce moment-là parce que je n’avais rien demandé et j’étais là, en équipe de France, et je faisais le boulot, je marquais. Je me souviens de ce match à Nantes contre le Cameroun où je marque un joli but et après, je sors et je suis sifflé par une minorité du public. Ça m’a touché.

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Au final, c’est donc avec le spectre de KB9 qu’il a poursuivi sa carrière en sélection… avant que les deux attaquants s’y retrouvent à l’Euro 2021. Cela aurait également été le cas lors de la Coupe du monde 2022 si le natif de Lyon ne s’était pas blessé avant la compétition. Blessure qui avait alors engendré des rumeurs nauséabondes, que le meilleur buteur de l’histoire des Bleus avait fini par démentir dans L’Équipe :

Olivier Giroud : Quand j’ai entendu certaines choses selon lesquelles certains d’entre nous auraient été soulagés de le voir partir, c’était complètement absurde ! On était désolés pour lui. Je le lui ai fait savoir personnellement. C’était évident qu’on perdait une arme importante. On était déçus pour lui et pour nous.

De quoi mettre encore un peu plus à mal cet antagonisme persistant.

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Sans avoir jamais contribué à cela, Olivier Giroud a dû évoluer en équipe de France avec le poids de l’absence de Karim Benzema sur les épaules. Un constat qu’il n’a cessé de déplorer, ce qui ne l’a pas empêché de collectionner les buts avec les Bleus.

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