Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Devenu un joueur à succès en Italie, Marcus Thuram a eu l’opportunité de côtoyer un certain Lionel Messi en Espagne lorsqu’il était plus jeune. C’est d’ailleurs à ce moment que le Français a commis une erreur qu’il regrette, de son propre aveu, « tous les jours »…
Si Zinédine Zidane, par exemple, ne peut pas se targuer d’avoir un de ses fils qui a atteint le plus haut du niveau du football mondial, Lilian Thuram, lui, n’a pas ce problème. Entre Marcus, qui cartonne à l’Inter Milan, et Khéphren, qui est récemment arrivé à la Juventus, les rejetons du héros de la demi-finale face à la Croatie en 1998 connaissent un magnifique parcours.
Marcus Thuram regrette encore son erreur avec Lionel Messi
N’étant pas des enfants comme les autres du fait du statut de leur père, les deux frangins ont eu accès à des opportunités un peu spéciales, comme la fois où Marcus a pu voir l’entraînement du FC Barcelone de l’intérieur lorsque son père y jouait. Et c’est à cette occasion qu’il a commis un impair fâcheux impliquant Lionel Messi…
À l’âge de 10 ans, je suis allé voir mon père s’entraîner au Barça et je n’avais pas mes crampons avec moi. Messi était jeune et après l’entraînement, j’ai voulu aller sur le terrain avec les autres enfants pour jouer et Leo faisait presque la même pointure que moi : je portais du 38 et lui du 40-41. Il m’a laissé ses chaussures, j’ai joué, puis il m’a dit : « Garde-les ». À 10 ans, je n’ai pas réalisé ce qui venait de se passer.
À l’époque, c’était un joueur incroyable, mais pour moi, enfant, c’était juste un coéquipier de papa qui me prêtait ses crampons pour aller m’entraîner. Un de mes meilleurs amis à l’Olympique de Neuilly devient fou avec les crampons. Je lui dis : « Si tu les aimes tant, tiens, prends-les » Et je lui donne. J’ai donné les crampons de Messi. Comment j’ai pu donner les crampons de Messi ? Je ne savais pas qui c’était, j’étais encore petit… Je le regrette tous les jours !
Si l’on comprend évidemment le grand regret de l’attaquant intériste, ce dernier peut au moins se consoler en se disant que Messi n’était pas son modèle de jeunesse, puisqu’il s’agit de deux autres grands noms du football :
Ronaldo (le Brésilien, ndlr) est une idole. Enfant, j’avais une couverture que je ne voulais jamais quitter. Ma mère voulait me la retirer et je ne voulais pas, alors elle m’a dit qu’elle devait la donner à Ronaldo et je la lui ai donnée. Je ne sais pas où elle a fini !
Et Benzema, c’est une source d’inspiration à 100 % pour moi. Il joue comme 9 mais aussi comme 10 ou comme ailier. Dans toutes les parties du terrain, il peut apporter une solution à l’équipe et c’est le genre de 9 que je veux être. Il m’a donné beaucoup de conseils, mais le plus important est de respecter le jeu : tire si tu dois tirer, passe si tu dois passer. Il faut toujours avoir la bonne réponse.
Marcus Thuram le sait : il a raté une occasion en or de précieusement conserver des chaussures de grande valeur, puisque portées par Lionel Messi. La bonne nouvelle pour le Français, c’est que parce qu’il est désormais devenu un joueur professionnel de top niveau, il aura peut-être l’occasion de croiser de nouveau la route de l’Argentin et de réparer cette maladresse !