Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Longtemps associés, Benoît-Saint Denis a fini par se séparer de Daniel Woirin il y a quelques mois et on ne peut pas dire que la décision ait porté ses fruits depuis. Le coach est d’ailleurs venu enterrer un peu plus la star français il y a peu, en interview.
2025 devrait une année décisive pour Benoît Saint-Denis. Un constat similaire mais différent de celui de 2024… Similaire car les mois à venir vont dicter la suite de sa carrière au sein de l’UFC, mais différent dans le sens ou sa situation a radicalement changé. Phénomène en pleine ascension il y a exactement un an de ça, le Français se retrouve aujourd’hui au fond du trou avec une hype qui s’est très largement estompée.
Battu par Dustin Poirier à l’UFC 299, l’ancien membre des Forces Spéciales n’a pas su relever la tête quelques mois plus tard à Paris. Pire encore, il a peut-être commis une boulette monumentale en se séparant de son entraîneur de toujours Daniel Woirin, avec lequel il était entré à l’UFC. La preuve, il a changé une deuxième fois de coaching staff il y a quelques jours, rejoignant Nicolas Ott qui s’occupe de Nassourdine Imavov.
Daniel Woirin règle ses comptes avec Benoît Saint-Denis
Woirin ne cache pas depuis des mois que la décision du Nîmois est catastrophique à ses yeux, d’autant plus qu’il n’est pas un inconnu au sein de l’UFC. Après tout, le tacticien a déjà eu des légendes comme Anderson Silva ou encore Vito Belfort et Lyoto Machida sous ses ordres… Interviewé par la chaîne Youtube LEGEND, il en a donc profité pour indirectement rappeler au Tricolore à quel point il lui devait sa carrière :
Je prends l’exemple d’Anderson Silva : quand j’ai commencé à le coacher, il était déjà champion donc il fallait que j’ai l’expertise nécessaire pour pouvoir lui apporter quelque chose. C’était pas facile, parce qu’il était déjà champion à l’UFC. Benoît Saint-Denis que j’ai pris de zéro, là c’était différent. Il avait déjà l’expérience en jiu-jitsu brésilien, mais de deux ans. Mais c’est du MMA qu’on fait.
Donc lui je l’ai pris de zéro pour l’amener jusqu’à Poirier, là c’était beaucoup plus compliqué parce que le travail, on va dire qu’il est beaucoup plus long dans le temps. Il faut vraiment avoir le bon réseau, la bonne expertise, et puis aussi le coup d’oeil pour le recruter, pour le faire monter à ce niveau-là.
On le sait, un combattant a besoin d’être entouré des meilleurs afin d’exploiter tout son potentiel, y arriver seul est pratiquement impossible. Woirin fait donc bien comprendre qu’en se séparant de lui, BSD s’est imposé un véritable plafond en matière de performance. Difficile de ne pas être d’accord avec lui quand on voit la prestation de son ancien protégé à l’UFC Paris, lui qui avait fini défiguré face à Renato Moicano.
Benoît Saint-Denis a désormais rejoint le groupe de Nicolas Ott, dont le poulain Nassourdine Imavov est le nouveau n°1 des poids moyens à l’UFC. On lui souhaite de connaître la même réussite, afin de ne pas regretter davantage le divorce avec Daniel Woirin.