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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Champion du monde en 1998 avec l’Équipe de France, Christophe Dugarry avait osé l’aventure en Premier League vers la fin de sa carrière. Une expérience synonyme de gros échec cependant, l’ancien buteur revenant sur celle-ci avec des mots clairs.
À l’exception de la Bundesliga allemande, il aura arpenté les terrains de l’ensemble des grands championnats européens. Ayant joué en France bien sûr mais aussi en Italie avec l’AC Milan et (bien que très brièvement) en Espagne sous les couleurs du FC Barcelone, Christophe Dugarry avait fini par atterrir en Angleterre en 2003. Son séjour à Birmingham fut cependant un peu morose, comme il l’expliquait en 2017 dans Le Vestiaire :
On m’avait dit que Birmingham était la deuxième ville d’Angleterre, avec 5 millions d’habitants, ou même 10 je ne sais plus… Mais bon, j’avais des enfants qui étaient petits, et il fait nuit à 5 heures l’hiver, avec la pluie, donc quand les enfants se lèvent de la sieste et demandent : « Papa, qu’est-ce qu’on fait ? » et bah… « Va te recoucher » (rires) !
Il n’y a ni la mer, ni la montagne, la bouffe est très moyenne, donc c’est compliqué. A moins d’aller au pub ! Là, c’est sûr, tu as plein d’amis… Mais enfin, bon, je n’avais pas grand-chose à faire. C’est compliqué l’Angleterre, hors de Londres.
Ce n’était d’ailleurs pas le niveau de son club qui allait arranger les choses, comme le champion du monde 1998 le confiait un an plus tôt dans la même émission :
Christophe Dugarry sans filtre sur son séjour à Birmingham
Je ne vous cache pas que Birmingham (rires)… C’était une équipe qui venait de D2, et quand je suis arrivé les joueurs se demandaient ce que je faisais là, avec eux, car j’étais champion du Monde et que je faisais, à l’entraînement, des gestes qu’ils n’avaient jamais vus. Je le dis sans vouloir me lancer des fleurs car ce n’est pas mon genre… Mais ils ne comprenaient pas. C’était des mecs adorables, mais c’était compliqué de jouer (rires)…
Sans surprise, l’ex-international tricolore ne restera qu’une petite saison de l’autre côté de la Manche, avant de changer de décor en signant au Qatar. Cela étant dit, il garde tout de même quelques bons souvenirs de son aventure britannique, l’ambiance y étant selon lui plus chaleureuse que partout ailleurs comme il l’expliquait à RMC en 2018 :
Ils m’aimaient bien, les gens de Birmingham (…) En Premier League, c’est vrai qu’il y a une atmosphère particulière… L’Angleterre, c’est vraiment magique. C’est différent. Il y a les stades, les gens toujours derrière, les supporters qui ne râlent jamais et ne sont jamais négatifs, même quand l’équipe prend un but et se fait avoir à la dernière minute. Il y a vraiment quelque chose de spécial qui se passe, à chaque fois.
Que ce soit en termes de loisirs ou de performances sportives, Christophe Dugarry n’avait clairement pas trouvé son compte en déménageant à Birmingham. Au moins, il se montre admiratif de l’ambiance dans les stades anglais… C’est toujours ça de pris.
