Samir Nasri se livre sur l’échec de la légendaire génération 87 : « C’était un manque de respect »

Samir Nasri et Karim Benzema, prodiges de la génération 87
Canal + (DR) / Téléfoot (DR)

Par Guillaume K. | Journaliste sportif

La génération 87, portée par Samir Nasri, Karim Benzema, Hatem Ben Arfa et Jérémy Ménez aura toujours une place particulière dans l’histoire du football français. Le Marseillais a dévoilé les raisons de son échec au plus haut niveau international.

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L’équipe de France de football est double-championne du monde en 1998 puis en 2018, double-championne d’Europe en 1984 puis en 2000, et pourtant, aucune de ces générations n’a la réputation des joueurs nés en 1987. De l’avis de tous les spécialistes, de tous les historiens du ballon rond, jamais une génération tricolore n’avait été aussi talentueuse que celle-là.

Alors oui, Karim Benzema a remporté la Ligue des Nations en 2021 sous les ordres de Didier Deschamps, alors que Blaise Matuidi était un pion essentiel dans l’épopée russe trois ans auparavant… Mais les génies de 87, Samir Nasri, Hatem Ben Arfa et Jérémy Ménez, ceux qui marchaient sur les catégories jeunes, n’ont jamais été à la hauteur des attentes sous le maillot étoilé.

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Samir Nasri évoque l’échec de la génération 87

Parce que le sentiment d’une histoire manquée est fort, le sujet est souvent évoqué avec eux en interviews. Lors de son passage dans l’émission « La Zone » sur YouTube, le Petit Prince du Vélodrome est revenu sur la mauvaise image de la génération 87 et sur le rapport des anciens à cette brochette de jeunes superstars :



Je pense que la génération 87 était en avance sur son époque. Tout le monde était décomplexé. On a commencé à bousculer les codes dans les vestiaires. On était dans la même équipe que des anciens, mais on était là pour prendre la place des trentenaires. Le problème dans le football de haut niveau, c’est que les anciens n’ont pas souvent envie de laisser la place aux petits jeunes qui arrivent.

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Avec Jérémy, Hatem et Karim, nous étions très confiants, et à l’époque c’était mal vu. C’était perçu comme de l’arrogance, comme un manque de respect. Aujourd’hui, Kylian Mbappé dit des choses et ça passe plus. Il est arrivé en disant directement : « Tu ne me parles pas d’âge ». On dit souvent qu’il ne faut pas brûler les étapes, mais si un jeune est vraiment en avance, il doit jouer. Les anciens doivent le comprendre.

Nous on arrive dans une génération de mecs qui ont tout gagné avec l’équipe de France. Pour eux il existe une hiérarchie, il y a un respect à avoir, mais je ne dois pas les traiter différemment d’un mec de mon âge. On se bat pour la même équipe. Je pense que cette mentalité n’aidait pas, et en plus le sélectionneur de l’époque était totalement déconnecté.

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Et si la génération 87 avait été sacrifiée ? Samir Nasri et ses amis devaient prendre la relève du football français, assurer la transition avec la génération menée par Thierry Henry et Patrick Vieira, mais ni les anciens, ni Raymond Domenech ne leur a tendu la main…

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