Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Déjà passé par 8 clubs du haut de ses 27 ans, Allan Saint-Maximin a beaucoup bougé durant sa carrière. Parmi ses destinations diverses et variées, son passage en Corse l’a beaucoup marqué. Il s’en était d’ailleurs exprimé, quitte à casser quelques tabous et idées reçues sur l’île de Beauté.
S’éterniser dans la même équipe ? Très peu pour Allan Saint-Maximin. Actuellement en Turquie après une pige en Arabie Saoudite, le natif de Châtenay-Malabry est également passé par l’Angleterre, l’Allemagne, et plusieurs clubs en France. Parmi eux, celui qui a été lancé à l’AS Saint-Etienne a eu l’opportunité, en 2016-2017, de jouer pour le SC Bastia.
Parfois victime de sa mauvaise réputation (on pense notamment à l’incident récent lors du match Bastia-Pau), la Corse a toutefois été une évidence pour Saint-Maximin à l’époque. Au micro de RTL, il avait expliqué les motivations derrière son choix :
J’avais beaucoup de propositions, d’Angleterre, d’Allemagne et aussi quelques-unes en France. Mais dès les premières discussions que j’ai eues avec François Ciccolini (le coach de l’époque, ndlr), pour moi c’était comme une évidence d’aller à Bastia. Je me suis rendu très vite compte que j’avais pris la bonne décision car ma relation avec le coach est très simple, très fusionnelle. Il est juste, dur quand il faut l’être et gentil quand il faut l’être. Tout se passe très bien.
Allan Saint-Maximin sous le charme de la Corse
Et si l’expérience de l’actuel joueur du Fenerbache a été courte, puisqu’il a rejoint Nice dans la foulée, « Saint Max » s’est senti à son aise au contact des Corses :
Je me suis beaucoup imprégné de la culture corse. Je suis très reconnaissant. J’avais beaucoup d’a priori avant d’arriver en Corse, par rapport à tout ce que les gens peuvent dire de la Corse. Arrivé là-bas, je me suis rendu compte que ce n’était pas du tout le cas. Ce sont des gens très affectueux, très famille.
Franchement j’ai été surpris de l’accueil que j’ai eu. C’est pour ça que je serai à jamais reconnaissant de ce qu’ils ont fait et de ce qu’ils font encore pour moi aujourd’hui.
Des propos très élogieux, que Saint-Maximin est loin d’être le seul à avoir tenus après un passage à Bastia. Ryad Boudebouz, par exemple, s’était inscrit dans la même lignée :
Tout ce que disent les gens sur les Corses, c’est n’importe quoi. Ils sont trop gentils. J’ai retrouvé un peu l’identité du peuple algérien, conservateur. Comme les Algériens, les Corses ont beaucoup de fierté mais quand ils t’aiment, il te donnent tout. Dès que j’ai pris conscience de ça, je me suis libéré et c’est là que ça a commencé. J’ai trouvé une vraie famille. En tant qu’homme ça m’a fait grandir, j’ai kiffé l’aventure.
Contrairement aux idées reçues, la plupart des joueurs continentaux ou étrangers qui passent par la Corse apprécient leur expérience, ainsi que le contact des locaux. Allan Saint-Maximin, en tout cas, gardera toujours une place à part dans son coeur pour cette année bastiaise, lors de laquelle il a disputé 36 matchs et inscrit 3 buts.