Par Guillaume K. | Journaliste sportif
En France, la carrière de Julien Faubert est souvent résumée à ce transfert au Real Madrid en 2009 et à ses deux petits matchs joués dans la capitale espagnole. Au-delà des moqueries, lui garde un souvenir précieux de son passage à Madrid.
Le Real Madrid est bien plus qu’un club dans le monde du football, c’est un rêve. Avec ses 15 Ligues des Champions et ses innombrables légendes, la Maison Blanche s’est imposée assez logiquement comme l’équipe la plus prestigieuse de l’histoire. Porter ces couleurs, entrer sur la pelouse du Santiago Bernabéu, c’est l’objectif ultime d’une carrière.
Depuis quelques années déjà, Madrid peut s’appuyer sur des Français pour marcher sur la planète ballon rond. Zinédine Zidane a ouvert grand la porte pour les tricolores avec ce but victorieux en finale de la LDC 2001, et Karim Benzema s’y est engouffré pour en remporter 5 autres. Kylian Mbappé, recrue vedette de la saison, tentera de suivre l’exemple de ses prédécesseurs.
Julien Faubert parle de la vie à Madrid
Malheureusement pour Julien Faubert, son passage par la capitale espagnole n’avait rien du rêve connu par ses compatriotes, bien au contraire. Aujourd’hui encore, il est utilisé comme exemple au moment d’évoquer les transferts les plus incompréhensibles de l’histoire de son sport. Pour le podcast « Histoires de Foot », le défenseur est revenu sur cette expérience :
Madrid c’est un autre monde. J’arrive en acceptant d’être le remplaçant d’Arjen Robben, et je suis une personne objective, je sais que Robben est Robben. J’ai toujours été très loin de son niveau. Mais je sais aussi qu’il est très fragile physiquement, et je me dis que s’il se blesse, j’aurais ma chance. Ce n’est pas arrivé, et je pense que la décision venait des dirigeants plus que de l’entraineur. Dans tous les cas je voulais prendre ce qu’il y avait à prendre niveau expérience.
Je sais que j’arrive dans un vestiaire avec des Ballons d’Or, des vainqueurs de la Ligue des Champion. Ça n’a rien à voir. La liste des joueurs désirés par les recruteurs du Real Madrid n’est pas très fournie, donc si j’en ai fait partie un jour, c’est que je ne dois pas rougir de ce que j’ai produit sur le terrain. Au contraire, ce club a vu tellement de qualités en moi que j’ai signé. Ce n’est pas donné à tout le monde.
Avant même que j’arrive tout était prêt pour moi. Mon logement, ma voiture de location, l’école pour mon fils, l’assistant qui gère les choses du quotidien comme les courses, le cuisinier qui vient te faire à manger. La prise en charge est totale. Même pour la visite médicale, j’ai passé 3 heures à l’hôpital pour le faire ausculter de la tête aux pieds.
On ne devient pas le plus grand club au monde par hasard. Le Real Madrid est une institution qui prend soin de ses joueurs, qui fait attention à ses recrues, et Julien Faubert est fier d’avoir fait partie de cette machine.