Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
S’il obtient moins de résultats depuis quelques années, malgré une belle coupe d’Europe glanée à Rome, José Mourinho reste l’un des entraîneurs les plus charismatiques du monde du football. Parti au Fenerbahce pour relever un nouveau défi, le Portugais n’a évidemment pas tardé à livrer ses impressions sur la Turquie.
Entraîneur le plus coté du football mondial au tournant des années 2010, José Mourinho a certes subi quelques échecs qui ont impacté sa stature depuis. Mais la personnalité du « Special One », elle, n’a jamais vacillé, et c’est toujours avec la même envie et la même détermination qu’il s’est projeté dans son dernier challenge en date : Fenerbahce.
José Mourinho honnête sur son arrivée en Turquie
Pour cette première incursion en Turquie, Mourinho a été accueilli comme il l’aime : en héros. Conscient de la grosse tâche qui l’attend, le Portugais n’a pas tardé à montrer sa franchise légendaire après l’un de ses premiers matchs à la tête de son nouveau club :
La passion, l’enthousiasme et l’amour du football ici colle bien avec comment je vois ce sport, oui, totalement. Après, il y a d’autres choses que je ne contrôle pas, qui sont culturelles. On dirait que c’est moi qui vais devoir m’adapter, et non pas l’inverse. Je suis celui qui vient d’arriver, je suis le « foreign one » (« l’étranger », ndlr, en clin d’oeil au surnom de « special one »). Je ne vais pas changer les choses. Je dois m’adapter, et j’ai l’expérience pour.
Depuis, Mourinho a porté le Fener à 14 victoires en 19 matchs de championnat, suffisant pour solidifier la deuxième place derrière un Galatasaray qui semble intouchable. Les premiers mois du « Mou » ont également été marqués par plusieurs saillies contre l’arbitrage et contre les instances, dans son style caractéristique.
Après l’un de ces incidents, l’ancien coach de l’Inter Milan et du Real Madrid avait d’ailleurs pris la parole pour, selon la vision de chacun, mettre un coup de pression aux instances, et ou oeuvrer vers davantage d’équité. Il en avait profité pour complimenter son pays d’accueil :
La Turquie est un superbe pays. Les gens adorent vraiment le football. Et moi, je fais de mon mieux pour l’améliorer. Mais je n’arrêterai pas de prendre la parole sur des choses qui sont flagrantes aux yeux de tout le monde. Je ne sais pas si la VAR serait une solution.
Moi, je veux toujours gagner, et quand je perds, je veux que les choses aient été justes. Quand elles ne sont pas justes, ça me blesse. Je pense que ça blesse aussi ceux qui aiment le football. Parce que les gens de ce pays sont amoureux du football.
Véritable caméléon, José Mourinho se sent déjà très bien en Turquie, bercé par sa popularité et par la passion qui entoure le football à Istanbul. Pour autant, le Portugais est bien décidé à ne pas changer d’attitude, et à continuer à pousser des coups de gueule s’il l’estime nécessaire. Pour l’instant, en tout cas, son expérience turque se passe plutôt bien.