Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Vainqueur de multiples trophées au cours de sa carrière, Hugo Lloris a néanmoins connu sa plus grande joie en soulevant celui de la Coupe du monde, en 2018, avec l’équipe de France. Or, la suite des événements s’est révélée moins idyllique selon son propre aveu.
Que ce soit en club ou en sélection, il a pris l’habitude de disputer des matches à enjeux et avec un titre à la clé. Finaliste de la Coupe de la Ligue avec Nice ou encore de la Ligue des Champions avec Tottenham, Hugo Lloris a en outre remporté la Coupe de France avec Lyon ainsi que la Coupe des États-Unis avec le Los Angeles FC. Cependant, aucun de ces parcours ne l’a davantage marqué que celui effectué en 2018, sous le maillot Bleu.
Hugo Lloris cash sur ses difficultés post-Coupe du monde 2018
Capitaine de l’équipe de France lors du Mondial disputé en Russie, Lloris a dès lors eu le privilège d’être le premier à soulever le trophée à l’issue de la compétition. S’en sont évidemment suivis des jours de célébrations avec joueurs, proches et fans, y compris dans sa ville natale de Nice. Une période certes festive, mais qui l’aurait toutefois énormément affecté, comme il le dévoilait alors dans les colonnes de L’Équipe :
Hugo Lloris : Après la finale, on n’a pas eu de moments vraiment à nous. Le jeudi qui a suivi la finale et la réception à Nice, j’étais au fond du lit, complètement cuit sur le plan émotionnel et physique.
Plébiscité de toute part avec ses coéquipiers, le gardien de but tricolore regrette ainsi de ne pas avoir vraiment pu savourer durablement ce triomphe avec eux.
En parallèle, il affirme avoir souffert de cette séparation brutale avec le groupe qu’il venait de côtoyer sans arrêt durant des semaines :
Hugo Lloris : C’est forcément difficile, après avoir vécu deux mois aussi forts en groupe. Il m’a fallu un peu de temps. J’ai eu trois semaines de vacances. Moins d’une semaine pour évacuer, une semaine pour savourer (…) et la troisième semaine pour me préparer.
Hormis l’ambiance de franche camaraderie qui régnait alors en équipe de France, Lloris bénéficiait durant le tournoi de conditions de vie privilégiées. Logé dans un hôtel de luxe et chouchouté par un staff à disposition des joueurs, il a dû ré-apprendre à appréhender le quotidien :
Hugo Lloris : Il faut recommencer à faire des choses simples, se faire à manger, faire la vaisselle, nettoyer la table (rires). C’est la vraie vie, je l’aime, j’en ai besoin, mais le basculement nécessite un ajustement.
Un processus qu’il aurait malgré tout sans doute aimé revivre quatre ans plus tard, suite à la Coupe du monde 2022. Or, malheureusement pour lui, l’épopée de la France s’est terminée sur cette édition par une tragique défaite en finale face à l’Argentine.
À désormais 38 ans, Hugo Lloris paierait sans doute cher pour revivre le sacre de l’équipe de France lors de la Coupe du monde 2018 et les festivités qui ont suivi. Sur le coup, il admettait en revanche avoir traversé de façon relativement délicate cet épisode.