Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Chef de fil du football canadien, Jonathan David s’impose doucement mais surement comme une légende du côté de Lille. 7 ans après son arrivée sur le Vieux Continent, l’attaquant du LOSC est revenu sur son adaptation difficile en Belgique et ne France.
Originaire d’un pays où le football n’est qu’une discipline secondaire, Jonathan David a pourtant réussi à se faire un nom à l’international. Si les jeunes canadiens ne jurent que par le hockey sur glace et de plus en plus par le basket, son parcours et son succès en Europe pourraient devenir une inspiration pour ses jeunes compatriotes.
Après avoir fait ses classes à Ottawa, l’attaquant a démarré sa carrière professionnelle à Gand, en Belgique, avant de faire le court déplacement à Lille où il évolue depuis bientôt 5 ans. Avec 101 buts marqués en 213 matchs et un titre de champion de France sous les couleurs du LOSC, il s’approche grandement du statut de légende dans le Nord.
Joanthan David se souvient de son arrivée en Europe
Pressenti pour rejoindre un grand club européen dans les mois qui viennent, Jonathan David pourrait encore passer un cap dans cette carrière déjà unique pour un Canadien. Dans une longue interview accordée à la chaine YouTube de Winamax, l’attaquant lillois est revenu sur son arrivée en Europe et ses premiers essais dans les clubs :
C’était compliqué la transition entre le Canada et l’Europe. Il faisait moins froid ici quand même. Mais c’était difficile, j’étais encore à l’école, j’ai signé lors de ma dernière année au lycée. Malgré le décalage horaire je devais faire mes devoirs et les trucs du genre. Quand je terminais les entrainements au début je faisais que dormir. Mais c’est une expérience.
Mes deux premiers essais en Autriche et en Allemagne étaient aussi des expériences. J’ai appris à connaitre le football européen à ce moment, et il était bien différent du football pratiqué au Canada. Je pense qu’au troisième essai à Gand je me suis adapté et je me suis révélé. À cause des règles, je n’ai pas pu jouer de match pendant 2 ans.
Avant de s’engager avec la Gantoise et de se lancer pleinement dans le monde du football, Jonathan David a dû faire des essais dans le club en parallèle de sa scolarité canadienne. Des obligations qui n’ont pas facilité son adaptation en Belgique, mais qui ont peut-être forgé un fort caractère. Avec la carrière qu’il a aujourd’hui, il ne doit pas regretter cet épuisement mental à son arrivée en Europe.
À seulement 16 ans, Jonathan David devait gérer le décalage horaire, la pression des essais et la charge de travail liée à ses études. Une période éprouvante qui aurait pu avoir raison de ses rêves, mais l’attaquant avait trop de talent pour passer à côté.