Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Parti en Saudi Pro League après une année seulement à Aston Villa, Moussa Diaby reste surtout connoté dans l’esprit des fans de football pour son passage au Bayer Leverkusen. Là-bas, ce Parisien pur souche a découvert une culture bien différente de ce à quoi il était habitué – et il a d’ailleurs donné son avis sur l’Allemagne et les Allemands.
On le déplore ou non, mais les faits sont là : comme de plus en plus de jeunes joueurs à gros potentiel, Moussa Diaby se retrouve en Arabie Saoudite à seulement 25 ans. Un autre parcours aurait pourtant pu être envisagé pour le tricolore, qui s’est révélé du côté du Bayer Leverkusen entre 2019 et 2023, avec notamment 49 buts en 172 matchs.
Moussa Diaby livre son ressenti sur l’Allemagne
À l’exception d’un très bref passage à Crotone, en Italie, Diaby n’avait connu que Paris avant de partir pour l’Allemagne. Il a donc découvert une toute nouvelle culture, à la fois au niveau de la langue, de la manière de vivre, et de l’intensité en championnat. Dans un entretien à « Onze Mondial », il dévoilait ainsi son ressenti avec honnêteté :
C’est un championnat compétitif, je suis content d’avoir fait ce choix à la sortie du PSG. J’ai appris plein de choses, notamment le jeu sous pression. Les Allemands sont très stricts, très carrés. Ils savent ce qu’ils veulent, rien n’est laissé au hasard, que ce soit dans le foot ou dans la vie de tous les jours. La rigueur allemande m’a vraiment marqué, j’ai compris qu’il fallait énormément travailler.
Moi, je n’étais pas habitué. Je suis arrivé comme un petit Français à Leverkusen. On m’a tout de suite fait la remarque : « Toi, tu arrives comme un petit Français, tu t’entraînes comme un petit Français, mais ici, c’est l’Allemagne ». J’ai dû rapidement changer tout ça pour m’adapter au style de vie allemand.
Cette vie allemande, justement, ravit souvent les joueurs tricolores qui s’expatrient outre-Rhin. C’est également le cas pour Diaby, même s’il apporte un gros bémol concernant la nourriture :
La vie allemande est cool, tranquille, ce n’est pas comme la vie parisienne. Sur Paris, quand tu te balades dans la rue, les gens te reconnaissent et viennent te voir pour quelques photos. En Allemagne, les gens prennent plus de distance. Ils te voient comme une « personne normale », et de toute façon, nous sommes des personnes normales.
Moi, je suis un mec carré, et les Allemands également, donc on s’est bien trouvés (sourire). Par contre, la nourriture est spéciale, je ne suis pas fan. En arrivant, j’ai découvert que les gens mélangeaient le jus de pomme et l’eau gazeuse. Je ne comprenais pas, je disais : « Mais ils font quoi là ? » Franchement, je ne peux pas te citer un plat allemand, car ce que je voyais, ça ne me donnait vraiment pas envie. La langue allemande n’est pas simple, je comprends tout, mais c’est difficile de parler. En 4 ans, j’ai bien progressé.
En plus d’avoir connu au Bayer Leverkusen ce qui reste à ce stade la meilleure période de sa carrière, Moussa Diaby a également beaucoup appris de l’Allemagne et de la culture allemande. Un discours que l’on retrouve très régulièrement chez les joueurs français qui reviennent de Bundesliga, et qui illustrent bien la qualité de ce championnat et de ce pays.