Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Après une jolie carrière en France et en Europe, Florent Malouda a multiplié les destinations exotiques avant de raccrocher les crampons, notamment en Egypte, au Luxembourg, et en Inde. Un pays à l’image parfois peu positive, sujet épineux sur lequel est revenu le tricolore il y a quelques années lors d’une interview.
Comme Robert Pirès, Fabio Cannavaro ou encore David Trézéguet, Florent Malouda a fait partie de ceux qui se sont laissés tenter par l’aventure en Inde en fin d’année. Un projet dont la genèse s’est générée au moyen terme, comme il l’avait confié dans un entretien à « So Foot » :
J’avais déjà eu des contacts et rencontré le président Prashant Agarwal.J’avais eu des bons retours des Français qui avaient joué la première saison, comme Bernard Mendy, Nicolas Anelka, et aussi Mikaël Silvestre. Ils essayent de créer quelque chose. Avant de signer, j’avais vu qu’il y avait un engouement et énormément de monde qui venait au stade. Aussi, l’ISL est un championnat court (octobre-décembre, ndlr), donc ça me permettait de jouer deux championnats dans la même saison. J’ai dit banco.
Florent Malouda évoque son expérience en Inde
Bien sûr, l’Inde souffre de quelques clichés, notamment lié à la pauvreté, à la densité de population, et à la propreté. Une vision des choses que Malouda n’a pas niée :
Un peu des clichés. Il y a l’image d’un pays surpeuplé, plus axé sur le cricket et qui n’a pas trop la culture du football. Mais je savais qu’en fonction des régions, les paysages étaient très différents, on le voit bien quand on passe du sud à Guwahati, dans le nord-est.
Et la pollution, alors ? Là encore, l’ancien joueur de l’Olympique Lyonnais n’a pas fait dans la langue de bois :
Je me souviens qu’en décembre dernier, mes yeux commençaient à piquer un peu. Et il y a quelques jours, quand on est revenu de Goa et qu’on a débarqué à Delhi en période de Diwali, ça attaque les poumons ! Et ce n’est pas une légende, on a du mal à voir le soleil.
Il y a ce qu’ils appellent ici le smog, un mélange de fumée et de brouillard qui couvre en permanence la ville. Ce n’est pas le point positif de Delhi, et heureusement qu’on passe quasiment autant de temps à l’extérieur. Parce que c’est vrai qu’en ce moment, ça attaque vraiment le système.
Malgré ces quelques points négatifs, Malouda a globalement apprécié son expérience en Inde, où il a rencontré une culture et des gens qui l’ont profondément marqué. Côté terrain, le natif de Cayenne a disputé 32 rencontres, et a inscrit 3 buts.
Comme de plus en plus de joueurs, Florent Malouda a choisi d’accumuler des expériences différentes et de découvrir de nouvelles cultures avant sa fin de carrière. Et si son passage en Inde n’a pas été parfait, il ne regrette en rien cette aventure enrichissante… en tous points de vue !