Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Considéré par beaucoup comme l’enfant terrible du football français, Nicolas Anelka a dès lors passé la grande majorité de sa carrière loin de l’Hexagone. Il a notamment posé ses valises en Inde et s’est épanché sur son expérience singulière là-bas.
Né en région parisienne, il a vécu le rêve de nombreux enfants du coin en portant les couleurs du Paris Saint-Germain. Auteur de sa première saison chez les professionnels dans le club de la capitale, Nicolas Anelka y est par ailleurs revenu quelques années plus tard. Cela dit, son parcours s’est avant tout déroulé loin de la France et l’a vu poser ses valises dans des destinations qui pourraient être qualifiées d’exotiques.
Nicolas Anelka se livre sur son passage en Inde
En un peu moins de vingt ans de carrière, Anelka a porté les couleurs de douze équipes. Ce, dans sept pays différents, parmi lesquels l’Angleterre et l’Espagne, mais aussi la Chine ou l’Inde. Deux ultimes expériences peu communes et riches en surprises sur lesquelles il s’est exprimé à plusieurs reprises. Notamment en 2014, dans les colonnes de France Football, où il justifiait simplement son choix d’évoluer à Bombay :
Nicolas Anelka : J’ai eu la possibilité d’exercer mon activité dans un nouveau pays, avec une offre intéressante.
Amateur de ce genre d’aventures qui l’éloignaient de sa zone de confort, l’ex-attaquant français voyait dans cette venue en Inde une opportunité de revivre les joies auxquelles il avait pu goûter à Shanghai, quelques années plus tôt :
Nicolas Anelka : C’est aussi pour moi la possibilité de jouer au milieu de terrain. (…) En Chine, j’occupais la position idéale, loin derrière l’attaquant de pointe. Si j’ai la chance dans un futur très proche de jouer à ce poste-là, je le ferai avec joie.
Appelé à être utilisé dans un rôle plus en retrait que celui qu’il occupait jusque-là sur le terrain, Anelka se montrait dès lors impatient.
Néanmoins, il a vite découvert que le championnat indien avait aussi des inconvénients, qui pouvaient grandement influer sur la forme physique des joueurs selon lui :
Nicolas Anelka : On passe beaucoup trop de temps dans les trajets vers le stade et le camp d’entraînement. Le trafic est saturé. Le corps se fatigue plus vite sans parler de l’humidité et de la chaleur. Ce n’est pas évident d’être au top de sa forme. Si je devais changer une chose dans ce championnat, ce serait les transports et les terrains d’entrainement. Les infrastructures ne sont pas les meilleures que j’aie connues !
Au final, l’international tricolore ne s’est attardé que deux saisons en Indian Super League, soit quatre mois, pour un bilan de 2 buts en 15 matches.
Emballé par la perspective d’évoluer en Inde, Nicolas Anelka a rapidement été refroidi par les difficultés de déplacement et le manque d’infrastructures de qualité propres au pays. De quoi expliquer le peu de temps qu’il y a finalement passé.