Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Quelques mois après son départ de Liverpool, Jürgen Klopp a récemment fait escale en France dans le cadre de ses nouvelles fonctions. Il a ainsi pu tirer plusieurs constats de ce court séjour et s’est même montré subjugué par l’une de ses expériences sur place.
Toutes les bonnes choses ont une fin, y compris dans l’univers si particulier du football. Les fans de Liverpool ont pu le constater il y a quelques mois, tandis que Jürgen Klopp annonçait son départ du club. Usé selon son propre aveu, ce dernier a décidé de se retirer après un mandat de neuf ans sur le banc des Reds. Désormais, c’est donc loin des terrains et du nord de l’Angleterre qu’il a choisi d’opérer.
À Paris, la vision ubuesque qui a choqué Jürgen Klopp
Nommé en octobre dernier « Directeur mondial du football » par Red Bull, Klopp a dorénavant pour mission de superviser les clubs placés sous le pavillon de la marque. Parmi eux, le Paris FC, qu’il est dès lors venu observer samedi dernier en marge de la rencontre à domicile face à Amiens. Interrogé sur ce déplacement dans les jours qui ont suivi en conférence de presse, il a tout d’abord livré un avis relativement positif :
Jürgen Klopp : Ma première impression, c’est qu’il y a de bonnes personnes dans ce club qui font un bon travail. Les circonstances ne sont pas fantastiques mais ils font de très bonnes choses avec ce qu’ils ont. L’équipe masculine est en Ligue 2, et l’équipe féminine est en Ligue des Champions et est 3ème en championnat.
Un premier constat flatteur que le tacticien allemand n’a toutefois pas tardé à nuancer notamment au moment d’évoquer le stade Charléty :
Jürgen Klopp : Le stade… Vous ne pouvez pas créer une réelle atmosphère là-dedans ! Avant d’y venir, je n’avais jamais vu un match d’aussi loin dans un stade. C’était vraiment… Wow. Heureusement, des changements sont prévus.
Pas vraiment emballé par l’actuelle enceinte du PFC, Klopp ne l’a pas été davantage par ses installations :
Jürgen Klopp : Le centre d’entraînement me rappelle celui du premier club que j’ai coaché, il y a 20 ans. Ils ont fait certaines choses pour l’améliorer, c’est un bon début. Disons-le ainsi : ils font au mieux avec ce qu’ils ont mais il y a des choses à améliorer.
Enfin, le « Normal One » s’est assuré de calmer les ardeurs des supporters et de prôner la patience :
Jürgen Klopp : Il y a encore un long chemin à parcourir. La Ligue 2, comme toutes les deuxièmes divisions dans le monde, est composée d’équipes qui sont pratiquement toutes du même niveau. La montée se joue à de petits détails, mais ils sont bien placés pour y arriver. On va essayer, mais tout ne peut pas se faire en un claquement de doigts. Il va falloir se montrer patient vis-à-vis de ce projet.
Chargé de superviser le développement du Paris FC, Jürgen Klopp semble faire du stade Charléty l’un des principaux problèmes du club. Cela tombe bien, puisque ce dernier semble destiné à déménager à Jean-Bouin dans un avenir plus ou moins proche.