Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Avec quatre titres olympiques et un de champion du monde, Kevin Durant est sans conteste l’un des meilleurs joueurs de l’histoire de Team USA. Il a pu observer les progrès de nations comme la France et la Serbie, mais il n’est clairement pas inquiet.
Détesté suite à son départ pour les Warriors à l’été 2016, Kevin Durant a réussi l’exploit de redorer son image grâce à son jeu et son amour pour la balle orange. Il enchaine les saisons à plus de 25 points de moyenne, tout en pratiquant un basket sobre et efficace. Dans la lignée d’un Michael Jordan ou d’un Kobe Bryant, KD choisit ses spots, ses tirs, et rares sont ceux qui peuvent l’arrêter.
Autre élément important outre-Atlantique, la fidélité du « Easy Money Sniper » envers sa sélection nationale. Champion du monde en 2010 et MVP de la compétition, il s’est solidement installé dans les débats du GOAT de Team USA à l’aide de ses 4 médailles d’or olympique. À Paris, et malgré un retour de blessure tardif, il s’est une nouvelle fois montré irrésistible.
Kevin Durant pas inquiet face à la France et la Serbie
Parce qu’il représente les États-Unis depuis 15 ans sur la scène internationale, KD a le recul nécessaire pour juger la progression de nations comme la France ou la Serbie. De passage dans le podcast « Out the Mud » de Tony Allen et Zach Randolph, il a donné un avis assez surprenant sur la question. À ses yeux, les Bleus sont encore à des années lumière des US.
Évidemment que le reste du monde ne va jamais rattraper le niveau de Team USA… Les gens disent que la Serbie se rapproche de notre niveau, mais on a battu ces gars trois fois pendant l’été. Forcément il y a un match où ils vont nous accrocher. C’est pareil, on a perdu contre l’équipe de France à Tokyo pendant la phase de poules, mais on a pris notre revanche en finale. On a battu la France deux fois de suite en finale.
Effectivement, il y a des joueurs d’exception comme Jokic, Wemby ou Giannis… Mais tu ne peux pas prendre ces trois et dire que l’Europe a rattrapé les États-Unis, en sachant qu’on a eu des centaines de joueurs de ce niveau dans notre histoire. Je ne pense pas que le niveau se soit tant rapproché. Le simple fait qu’on valorise un match serré contre Team USA est une preuve.
Ils sont tous inspirés par des joueurs américains. C’est le cas de Luka, de Jokic, c’était le cas de Toni Kukoc, Manu Ginobili et Tony Parker. Nous sommes l’exemple pour le reste du monde. Je pense que les gens veulent simplement voir un moment d’histoire, être là quand Team USA va tomber. Mais ça n’arrivera jamais. On domine ces gars depuis tellement d’années, ça n’a pas de sens.
Kevin Durant entend les débats sur le déclin du basket américain et l’explosion des talents européens en NBA. Pour autant, il n’imagine pas un monde dans lequel Team USA n’est pas la référence n°1.